Les viticulteurs bourguignons remportent une manche face à l'institut qui gère les appellations agricoles françaises.
Aucune commune de Bourgogne ne va perdre son appellation d'origine contrôlée (AOC) viticole. Le président de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) s'y est engagé ce jeudi 6 février. Il renonce donc à modifier le découpage en vigueur dans les communes de Bourgogne géographique.Quelques centaines de viticulteurs bourguignons étaient rassemblés ce jeudi matin devant le siège de l'institut qui gère les appellations agricoles françaises à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Une délégation de responsables viticoles et d'élus a été reçue par des représentants de l'Inao.
Une première manche est donc gagnée. Mais il reste la question des communes viticoles du Beaujolais qui souhaitent utiliser cette appellation bourgogne. Et là, les discussions risquent d’être longues et compliquées.
Le comité national de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao), devait examiner un projet de révision de l'aire d'appellation de l'AOC Bourgogne ce jeudi.
Mais il avait préféré le reporter en raison de la dissension "entre les propositions qui allaient être discutées et les positions des syndicats de vignerons de Bourgogne".
Une annonce qui n'a pas tranquillisé les organisations professionnelles qui s'alarmaient d'une nouvelle délimitation qui aurait conduit à "sortir 64 communes de Bourgogne de l'aire de production de l'AOC Bourgogne", en particulier dans les secteurs de Chablis, de Dijon et du nord de la Côte-d'Or.
Ils avaient donc maintenu leur déplacement ce jeudi au pied du siège de l'Inao, en région parisienne, pour défendre leurs intérêts.