La réunion du 13 mars avec la direction de PSA à Poissy n'a pas fait avancer les choses. PSA maintient sa volonté de fermer son usine historique d'Hérimoncourt dans le Doubs. Les syndicats sont décus, le député socialiste Martial Bourquin en colère.
Une réunion stérile. Hier à Poissy, l'intersyndicale n'a pas obtenu de la direction de PSA des éléments concrets pour justifier la fermeture du site d'Hérimoncourt. PSA a présenté son plan qui vise à faire des économies sur le foncier et le transport en délocalisant les activités vers Vesoul et Sochaux. L'intersyndicale a émis plusieurs propositions pour sauvegarder l'emploi et le site. La direction a refusé ces dernières.
Le site historique de PSA Hérimoncourt qui fabrique des pièces de rechange emploie aujourd'hui 204 personnes. La perspective d'une fermeture est impensable pour les syndicats qui ont débrayé encore ce lundi 11 mars.
Martial Bourquin sénateur socialiste du Doubs estime que sa confiance est retirée envers le groupe automobile. PSA a connu des difficultés par le passé, l'Etat, les collectivités locales ont toujours été présents, explique l'élu.
Sur l'annonce de la fermeture du site d'Hérimoncourt, Martial Bourquin a été comme les salariés, abasourdis à l'annonce de cette dernière. De concertation, de négociation, il n'y en a eu aucune dit-il. "Il faut que ces grandes sociétés apprennent à respecter les territoires. On ne peut pas rayer d'un coup de crayon l'histoire industrielle. ... La vallée du Gland est la vallée historique de Peugeot où la première voiture a été assemblée" ajoute l'élu.
Une réunion avec le préfet du Doubs, les élus locaux et des membres de la direction de PSA se tiendra ce vendredi 15 mars à 10h à la sous-préfecture de Montbéliard. Martial Bourquin attend des explications du groupe sur sa décision. Il a déjà écrit deux fois à Carlos Tavarès, le PDG du groupe automobile français. Peugeot a déjà lâché le FCSM, et Peugeot Scooters à Mandeure estime le sénateur. "On ne va pas poursuivre ces abandons, on a besoin d'industrie et d'emplois dans le pays de Montbéliard" conclut Martial Bourquin.