La Commission européenne propose un investissement record de 13,1 milliards d'euros dans les infrastructures de transport pour stimuler l’emploi et la croissance. La LGV Rhin-Rhône Branche Est fait partie des dossiers à l’étude.
Pourquoi l’Europe veut investir massivement dans les transports ?
La Commission européenne a proposé lundi 29 juin 2015 d’octroyer 13,1 milliards d’euros de fonds européens à 276 projets de transport.Au-delà du secteur des transports, cet investissement doit profiter à l’économie européenne, en participant à la croissance et à la création d’emplois.
Parmi la liste de projets proposés en vue d'un financement, on trouve un dossier intitulé "Etudes relatives au traitement du noeud de Mulhouse et à l'optimisation de la 2eme phase de la LGV Rhin-Rhône Branche Est".
En quoi consiste le projet de LGV Rhin-Rhône Branche Est ?
La branche Est de la LGV Rhin-Rhône a pour objectif de relier Dijon à Mulhouse.Cela permettrait de connecter les régions concernées avec le réseau à grande vitesse européen. Le temps de parcours entre Lyon et Strasbourg avoisinerait alors 3 heures.
Une première phase (longue de 140 km) a été mise en service le 11 décembre 2011.
Elle relie Villers-les-Pots, en Côte d’Or, et Petit-Croix, dans le Territoire de Belfort.
Il reste à réaliser la deuxième phase. Cela consisterait à réaliser une ligne nouvelle entre Genlis (Côte d’Or) et Lutterbach (Haut-Rhin). Pour cela, il faudrait prolonger la ligne mise en service en 2011 sur une cinquantaine de kilomètres :
- à l’ouest : de Genlis (21) à Villers-les-Pots (21) sur 15 km.
- à l’est : de Petit-Croix (90) à Lutterbach/Richwiller (68), sur 35 km.
Que propose l’Union européenne ?
Le coût du chantier pour la 2e phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône est estimé à plus d’un milliard d’euros. On n’en est pas là, puisque la Commission européenne propose seulement de financer une partie des études nécessaires, dont le coût total est estimé à 3,600,000.00 euros.
La contribution financière de l'UE prend la forme de subventions qui cofinancent un projet donné selon un taux variant de 20 à 80 %, en fonction du type de projet.
Dans le cas des études pour la branche Est de la LGV Rhin-Rhône, l’Union Européenne contribuerait à hauteur de 50 %.
Quelles sont les prochaines étapes ?
La décision de financement proposée doit désormais être adoptée officiellement par le comité du mécanisme pour l’interconnexion en Europe, qui se réunira vendredi 10 juillet 2015.L’Agence exécutive pour l’innovation et les réseaux (INEA) élaborera ensuite les conventions de subvention individuelles, qui seront signées avec les bénéficiaires au cours du second semestre de 2015.
En trois ans, 30 millions de billets ont été vendus sur la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône.
Pour la SNCF, c’est un premier bilan positif, même si l’équilibre économique des TGV n’est pas atteint.
La France va obtenir 1,76 milliard de subventions européennes pour améliorer ses transports
La France va obtenir au total 1,76 milliard d'euros de subventions européennes pour l'amélioration des transports pour la période 2016-2020, a indiqué Matignon lundi 29 juin 2015.
La France sera "le premier bénéficiaire" des subventions de la Commission européenne pour les "infrastructures de transport dans les Etats membres dans le cadre du Mécanisme pour l'interconnexion en Europe", dévoilées par Jean-Claude Jüncker, président de la Commission, et Violeta Bulc, commissaire aux Transports.
Avec un montant de subvention de 1,76 milliards d'euros sur la période 2016-2020, "ces financements sont une excellente nouvelle pour le pays", indiquent les services du Premier ministre.
Ces crédits "vont permettre d'engager la réalisation de projets essentiels pour le développement de nos territoires et pour le report modal vers les transports les moins émetteurs de gaz à effet de serre", ajoute Matignon.