Le 26, 27 et 28 décembre 1999, la France est balayée par deux tempêtes : Lothar et Martin. La Franche-Comté n’est pas épargnée. Des milliers de foyers sont privés d’électricité, les dégâts matériels sont considérables.
3 millions de mètres cube de forêt abattus, plus de 78 000 foyers sont privés d’électricité pendant plusieurs jours. 700 communes touchées. Le vent est extrêmement violent (151 km/h à Métabief). Partout, les vitres sont brisées, les tuiles tombées, les voitures écrasées, les arbres arrachés. A Métabief, une centaine d’arbres s’est couché sur les télésièges et sur les routes. A Besançon, le chalet du marché de Noël s’est renversé. Le trafic SNCF est stoppé. En Haute-Saône, le train Paris-Bâle de 14h17 est arrêté en gare de Vesoul.
Des 4 départements de Franche-Comté, aucun n’est épargné. Le Doubs est le plus touché. C’est d’ailleurs dans ce département, près de Morteau, qu’une première victime est constatée, écrasée dans sa voiture par un arbre.
La Franche-Comté est totalement paralysée.
La tempête de 1999.
Les agents d’EDF sont mobilisés, sans relâche. Mais leur progression est difficile et ce malgré les moyens déployés, comme deux hélicoptères qui survolent les lignes au dessus des Vosges saônoises pour détecter les lieux de pannes. Les lignards, des monteurs voltigeurs, prennent ensuite le relais pour réparer les lignes.
Trois jours plus tard, l’heure est au bilan. En Franche-Comté, trois personnes sont décédées. 91, dans toute la France. Les dégâts sont estimés à plusieurs dizaines de milliards de francs. Autre victime de la tempête, la forêt franc-comtoise : en deux jours, 3 millions de mètres cube ont été abattus. Ce sont près de 150.000 hectares de forêt qui sont à moitié dévastés. Les résineux sont les plus touchés.
Depuis, le service Météo France a mis en place un système de cartes de vigilance sur son site Internet et à la télévision pour appeler à la vigilance dans les départements concernés par une tempête. Ce concept a été repris par de nombreux services météorologiques en Europe.
ERDF a mis sur pied une force d'intervention d'urgence électricité (FIRE) forte d'environ 2500 personnes qui bénéficie de moyens logistiques lourds (groupes électrogènes, moyens héliportés).
Reportage dans nos éditions de la journée.