Pour protester contre la fermeture de la quatrième classe de l'école de Roche-lez-Beaupré, les parents d'élèves se mobilisent et organisent dimanche matin une vente aux enchères fictive d'enfants.
Après la mise en vente sur le Bon Coin de la quatrième classe inoccupée, les parents d'élèves de l'école de Roche-lez-Beaupré, près de Besançon, tentent une nouvelle action choc : une vente aux enchères des enfants de l'école. Évidemment, la vente est fictive mais l'opération coup de poing veut montrer que les enfants "considérés sous l'oeil strict des statistiques et des budgets ne sont plus qu'objets, et peuvent donc être échangés et vendus", explique François Costagliola, parent d'élèves.
Plus de 30 élèves par classe
Depuis la rentrée scolaire, les 94 élèves sont répartis en trois classes au lieu de quatre l'année précédente. Une fermeture qui oblige à avoir des effectifs élevés de plus de 30 élèves par classe. Jeudi, le maire de Roche-lez-Beaupré, reçu par le directeur académique, s'est vu opposé un refus de réouverture. Ni la mairie ni les parents d'élèves ne veulent lâcher le morceau et organisent donc ce dimanche 09 septembre à 10h devant l'école la vente au enchère d'enfants en même temps que le vide-grenier de la commune pour toucher plus de public.
Le dédoublement des classes de CP et CE1 en zone d'éducation prioritaire est pointé du doigt par certains. Jacques Krieger, maire du village, se félicite du dispositif mais pour lui, "il ne faudrait pas déshabiller le monde rural car nous avons aussi des problèmes... Il va falloir gérer et ça va devenir impossible pour les enseignements".