L'entrée en vigueur des onze vaccins obligatoires pour les enfants (au lieu de trois actuellement) est effective à partir du 1er janvier 2018.
Actuellement, seulement trois vaccins infantiles sont obligatoires en France : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Huit autres sont seulement recommandés : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C. La ministre veut rendre ces huit vaccins également obligatoires.Les onze vaccins obligatoires "ce sera à partir du 1er janvier", a dit la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"Nous laisserons évidemment le temps aux familles de se mettre en ordre de marche, car il est hors de question de pousser les gens à vacciner dans l'urgence", a dit Agnès Buzyn.
"Mais, a-t-elle insisté, l'idée c'est que les 15% des enfants (non vaccinés) qui mettent en danger les autres et qui favorisent la réémergence d'épidémies pour lesquelles il y a des morts aujourd'hui se mettent en ordre de marche pour protéger le reste de la population".
Les parents récalcitrants encourent jusqu'à six mois de prison
L'annonce sur les vaccins obligatoires a été faite en juillet, suscitant une polémique notamment de la part des anti-vaccins. Les parents récalcitrants encourent en théorie jusqu'à six mois de prison et 3 750 euros d'amende. Mais la ministre avait précisé cet été envisager dans le projet de loi sur la vaccination infantile envisager une clause d'exemption pour les parents farouchement opposés à la vaccination.
"Mon objectif n'est pas de sanctionner. L’objectif de cette obligation c'est de rendre la confiance aux Français", a-t-elle dit jeudi.
En 2016, le tribunal correctionnel d'Auxerre a condamné Marc et Samia Larère à deux mois de prison avec sursis pour avoir refusé de vacciner leurs enfants contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).