Une page se tourne en Saône-et-Loire. Les derniers vestiges de l'entreprise Gerbe, à Saint-Vallier, ont été vendus aux enchères mercredi 20 janvier. Outre les fameux collants, les machines ont aussi trouvé des repreneurs.
C'est un pan tout entier de l'industrie textile qui disparait à Saint-Vallier, en Saône-et-Loire. Le patrimoine de l'entreprise de collants Gerbe vient d'être vendu aux enchères mercredi 20 janvier.
Créé au début du XXe siècle, Gerbe a pourtant traversé les époques grâce à l'excellence de son savoir-faire. Les dirigeants de l'entreprise étaient même reçus à l'Elysée l'an dernier. Gerbe faisait partie des fleurons industriels français mis à l'honneur par le président de la République.
Après avoir atteint ces sommets, la chute est vertigineuse pour Gerbe. En septembre dernier, l'entreprise est liquidée. Face au commissaire-priseur mercredi, ils sont une quarantaine à assister à la vente aux enchères de ce qu'il reste dans l'usine.
Les équipements vendus pour 60 000 euros
En trois minutes, l'affaire est réglée. Un revendeur de matériel professionnel rachète tous les équipements de l'usine pour 60 000 euros. Un entrepreneur des Cévennes se console avec le stock de 80 000 collants restants acheté pour 8 000 euros.
Il espère tout de même racheter les machines qui lui sont passées sous le nez. "Je vais me mettre en rapport avec le monsieur qui a acheté la totalité du matériel pour acheter tout un tas de machines et remonter un tricotage made in France", indique Patrice Bazin, grossiste en textile.
Le collant made in France va peut-être renaitre de ses cendres, mais ça ne sera pas à Saint-Vallier.