Le jour de ses cent ans, Gabriel Vailleau a reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19. Même si le plus gros de sa vie semble derrière lui, il compte bien faire un peu de résistance.
C'est une dose pour continuer à croquer la vie à pleines dents. Le jour de ses cent ans, Gabriel Vailleau a reçu le vaccin contre le Covid-19, un espoir supplémentaire pour profiter des siens. "J'aime la vie, la vie est belle. J'ai mes enfants, mes petits-enfants, je voudrais que ça dure encore un petit moment", confie le centenaire.
Pour lui, ce vaccin, c'est aussi l'espoir de retrouver un jour une vie normale. Malgré sa passion pour la télévision et Internet, le confinement a été pesant. "C'est assez triste quand même parce que je suis tout seul. Je ferme les volets, je vais me coucher. Le lendemain matin c'est la même chose", raconte-t-il.
Hâte de retrouver une vie normale
Un vaccin pour la vie, même si entre la guerre et le service du travail obligatoire en Allemagne, le centenaire en a vu d'autres. "Le virus me fait plus peur. Parce que si je le prenais maintenant, en deux ou trois jours, je suis mort. Les Allemands, ça pouvait durer un moment."
Dans un mois. Gabriel recevra sa deuxième dose de vaccin. Il n'a qu'une hâte : revoir ses six arrières petits-enfants et retourner un jour, avec eux, au restaurant. "Quand on arrive à cent ans comme mon grand-père dans cette condition là, on a envie d'en faire dix de plus. Donc si ce vaccin peut permettre d'en faire dix de plus, on signe bien sûr", confie sa petite-fille Karine Vailleau.