L'affaire Virginie Bluzet, du nom de la jeune fille dont le corps a été retrouvé à Verdun-sur-le-Doubs en mars 1997, vient d'être transférée au pôle "cold case" de Nanterre. Celui-ci est dédié aux dossiers non-élucidés.
C'est une affaire qui est restée non résolue depuis le 7 février 1997. Ce jour-là, Virginie Bluzet, 21 ans, est portée disparue après être partie en voiture, à Beaune (Côte-d'Or), avec son petit ami de l'époque.
En mars de la même année, le corps de la jeune femme est retrouvé à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire), dans la Saône, menotté et bâillonné. L'auteur du crime n'a jamais été identifié.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon a autorisé ce mercredi 13 septembre le transfert du dossier au pôle "cold case" de Nanterre, 26 ans après les faits. Cette unité, créée en mars 2022, comprend trois magistrats dédiés aux affaires non élucidées.
Plusieurs pistes évoquées
Plusieurs pistes avaient été évoquées dans ce dossier. Le petit ami avait dans un premier temps été soupçonné. Il a bénéficié finalement d'un non-lieu. Puis le dossier a été classé en 2002.
La piste de Pascal Jardin, déjà condamnée à la prison à perpétuité pour le meurtre de Christelle Blétry, en 1996, a également été évoquée, tout comme celle de Michel Fourniret. Le père de la victime, Michel Bluzet, s'est battu et a obtenu la réouverture du dossier en 2009 en demandant l'examen de scellés jusque-là délaissés.
L'enquête avait été relancée par la cour d'appel de Dijon en 2020. Le 28 juin dernier, la chambre d'instruction avait mis en délibéré le transfert de cette affaire vers le pôle "cold case".
"Un dernier espoir"
L'avocat du père de la victime, Didier Seban, se dit désormais "soulagé" que ce dossier soit transféré et "très satisfait" . Il s'agit de l'un des derniers dossiers de Saône-et-Loire non élucidé à être transféré vers ce nouveau pôle. Michel Bluzet, père de Virginie Bluzet avait indiqué qu'il "attendait" cette décision, vue "comme un dernier espoir".