L'ancien ministre de l'Economie et député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg a annoncé dimanche 2 octobre 2016 qu’il allait participer à la primaire initiée par le PS pour désigner un candidat à l’élection présidentielle.
Celui qui avait été le troisième homme de la primaire de gauche en 2011 (ayant abouti à la désignation de François Hollande) se lance à nouveau dans la bataille.
"J'ai décidé d'inscrire ma candidature à l'élection présidentielle de 2017 dans le cadre des primaires de la gauche", a déclaré Arnaud Montebourg. L’ex président du conseil général de Saône-et-Loire a précisé qu'il se rangerait au résultat du vote, quel qu'il soit, même si c'est François Hollande qui l'emportait.
"Je crois que dès lors qu'on accepte une primaire, on en accepte toutes les règles. Une chose est sûre c'est que j'en accepterai le résultat et ne serai pas agent de division mais plutôt de rassemblement", a assuré le Bourguignon.
Arnaud Montebourg a rappelé ses divergences avec le président de la République. "Je suis resté fidèle au serment du discours du Bourget. Je suis resté fidèle aussi aux ouvriers de Florange. Je suis aussi l'un de ceux qui a combattu la politique d'austérité fiscale, qui a causé beaucoup de dégâts dans le pouvoir d'achat de nos compatriotes les plus modestes", a-t-il dit.
Au cours de cette courte interview, Arnaud Montebourg a égrainé quelques-unes de ses propositions : "un grand programme politique du Made in France pour soutenir avec un Etat fort et protecteur la réindustrialisation et nos PME", "une stratégie de confrontation (avec l'Union européenne) pour une réforme radicale, sans pour autant perdre et abandonner ou sortir de l'euro".
Qui sont les candidats à la primaire de la gauche ?
La primaire de la gauche aura lieu les dimanches 22 et 29 janvier 2017 pour désigner le candidat à l’élection présidentielle. Les modalités du scrutin ont été entérinées par le Conseil national du Parti socialiste dimanche 2 octobre 2016.Pour l'instant, cinq prétendants se sont officiellement déclarés : Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.
L'ancien inspecteur du travail Gérard Filoche annoncera le 10 décembre s’il se présente ou pas. On attend aussi la décision du président de la République qui ne s’est toujours pas prononcé.