Meurtre d'Anne-Sophie Girollet : le meurtrier présumé a clamé son innocence au premier jour du procès

Ce mardi 13 septembre 2016, Jacky Martin a pris place dans le box des accusés pour la première journée d'audience. Les assises de Saône-et-Loire le jugent pour le meurtre d'Anne-Sophie Girollet, une étudiante en médecine de 21 ans, à Mâcon il y a onze ans. Mais qui est exactement ce quinquagénaire ?

A Chalon-sur-Saône, le procès de Jacky Martin a commencé devant les assises de Saône-et-Loire ce mardi 13 septembre 2016. La matinée a été consacrée au tirage au sort des jurés. Dans l'après-midi que Jacky Martin a été entendu par la cour pour la première fois après la lecture de l'ordonnance de mise en accusation. Il a clamé son innocence : « cela fait plus de quatre ans que je suis en détention pour absolument rien, je suis innocent », a-t-il déclaré. Vêtu d'un polo blanc qui laisse apparaître un tatouage sur son avant-bras, Jacky Martin est apparu visiblement pugnace. « Moi, je n'ai pas de sang sur les mains », a-t-il martelé.

Que sait-on exactement de l'accusé ?

Jacky Martin est né en 1962 à Auxerre mais sa famille s'est installée en Saône-et-Loire dans son adolescence. Au moment des faits, il résidait dans le Mâconnais. Il était sans emploi. Il s'est présenté comme "conducteur d'engins à l'origine". Son parcours professionnel semble instable émaillé par des peines de prison. Par le passé, Jacky Martin a en effet été condamné pour des faits de vol parfois accompagné de violence, d'escroquerie et de détention d'armes. Il a été écroué à plusieurs reprises. 

Qu'est-ce-qui relie Jacky Martin au meurtre d'Anne-Sophie Girollet ?

Lors de nouvelles expertises ADN diligentées sur la voiture et les effets personnels de la victime en 2012, l'empreinte génétique de l'accusé a été mise en évidence. Les progrès de la science le permettaient désormais. On a retrouvé l'ADN de Jacky Martin dans la voiture mais aussi sur le tee-shirt d'Anne-Sophie Girollet. D'où son interpellation le 19 juin 2012. 

Jacky Martin a toujours nié les faits

« Depuis son interpellation, Jacky Martin a contesté le crime dont l'accuse bec et ongles », a rappelé l'un de ses avocats, Me Philippe Screve. Mais son client est attendu sur les différentes versions qu'il a données pour justifier la présence de son ADN sur la scène de crime et le corps de la victime.

Celle qui consistait à dire qu'il connaissait le frère d'Anne-Sophie Girollet et donc qu'il était déjà monté dans le véhicule en question a été vite contredite par les vérifications. Ils ne se connaissaient pas et n'évoluaient pas dans le même cercle d'amis ni dans les mêmes lieux. Jacky Martin a également affirmé qu'il s'était introduit dans la voiture pour y voler quelque chose puis, plus tard, il datait son intrusion après le repêchage de la voiture dans la Saône. Autant d'explications qui semblent ne pas avoir convaincu enquêteurs et magistrats.

De leurs côtés, les avocats de la défense vont tenter de démontrer que "la manière dont cet élément génétique a été conservé et exploité" pose question. Jacky Martin encourt la réclusion à perpétuité.

Le reportage de R. Chidaine et G. Talon avec :
  • Me Béatrice Saggio, avocate des parents d’ Anne-Sophie Girollet
  • Me Philippe Screve, avocat de Jacky Martin
Ce mardi 13 septembre 2016, le procès du meurtrier présumé d'Anne-Sophie Girollet, retrouvée morte dans la Saône à Mâcon il y a onze ans, a débuté devant les assises de Saône-et-Loire. Dans le box des accusés, Jacky Martin qui continue de clamer son innocence malgré la présence de son ADN sur la scène de crime.
Retour sour la première journée du procès avec Rémy Chidaine


 

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