Arnaud Montebourg se place comme le principal adversaire de Manuel Valls. Dès l'annonce de sa candidature lundi soir, il a multiplié les piques à l'encontre du Premier ministre.
"La primaire (socialiste) vient finalement de commencer ce soir", a estimé lundi soir à Frontignan (Hérault) Arnaud Montebourg, dans une allusion à la candidature annoncée un peu plus tôt par le Premier ministre Manuel Valls.Arnaud Montebourg s'est exprimé au début d'une réunion publique tenue devant quelque 250 personnes. "La primaire c'est l'outil fondamental du rassemblement...c'est la seule arme qui nous permettra de sauver la gauche", a ajouté le candidat à la primaire qui s'est posé en rassembleur et bâtisseur de "l'union des gauches".
Concentrant ses attaques sur François Fillon, Arnaud Montebourg a estimé que dans la présidentielle "face à une candidature ultralibérale", celle de François Fillon, "il ne faut pas un social-libéral", en allusion au courant dont se réclame Manuel Valls.
Arnaud Montebourg en campagne pour la primaire dans l'Hérault se décrit comme l'homme du rassemblement des gauches
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"Tirer les leçons de l'échec"
Interrogé par des journalistes à propos de la candidature de Manuel Valls, l'ancien ministre du redressement productif s'est contenté de s'interroger : "Qui est le Manuel Valls qui parle, celui qui candidate ou celui qui a gouverné ? Il défend la démocratie sociale mais il a gouverné avec le 49.3, il défend le respect des citoyens mais il a fait la loi travail, il défend l'unité des gauches mais il a théorisé les gauches irréconciliables, il dit vouloir unifier mais il a porté la déchéance de nationalité".Arnaud Montebourg a également souligné qu'il convenait lors de la primaire de "tirer les leçons de l'échec" du quinquennat de François Hollande pendant lequel les gouvernants ont été selon lui "trop faibles avec les forts et trop durs avec les faibles".
"Il me paraît indispensable de rassembler la gauche", a-t-il martelé, précisant que s'il était désigné candidat à la présidentielle à l'issue de la primaire du PS, il se "tournerait vers Jean-Luc Mélenchon et les communistes".
Si Arnaud Montebourg parvient au pouvoir, il souhaite, a-t-il expliqué à propos d'une mesure controversée utilisée à plusieurs reprises par Manuel Valls supprimer "le 49.3 qui est un acte de violence contre la représentation nationale", a-t-il dit.