L'histoire du centre de soins Mardor à Couches s'écrira bientôt au passé. L'établissement va être transféré sur le site de l'hôpital de Chalon-sur-Saône afin de moderniser l'offre de soins. Les personnels de Mardor restent inquiets pour leur avenir, alors même que les travaux viennent de débuter.
La première pierre a été posée le 19 octobre. Mais le futur établissement de soins de suite et de réadaptation, construit sur un terrain appartenant à la Croix-Rouge Française, ne devrait sortir de terre... qu'en décembre 2018.
Et ce n'est qu'en 2019 que les patients pourront être accueillis dans ce centre, flambant neuf, de 10 000 mètres carrés. Son coût : 27 millions d'euros, financés par la Croix Rouge.
Mardor, victime des restrictions budgétaires ?
Un rapprochement avec l'hôpital de Chalon devenait, semble-t-il, impératif pour le centre Mardor. Mais à Couches, on fait grise mine.
Il faut dire que l'établissement emploie plus de 150 salariés, ce qui en fait un des premiers employeurs de la commune. Les syndicats estiment que Mardor est victime des restrictions budgétaires.
Une modernisation des services de soins
La direction avance de son côté qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une modernisation, avec à la clé, une cinquantaine d'emplois créés. De plus, elle se voyait dans l'obligation de rapprocher le service de cardiologie à Mardor, à l'unité de soins intensifs de Chalon.
La direction évoque également des difficultés de recrutement des médecins et des rééducateurs. Et elle justifie l'arrêt de l'activité orthopédique par le développement du retour à domicile et de la chirurgie ambulatoire.
Un village Vacances Répit Familles en 2020
Toutefois, le site de Mardor ne devrait pas disparaître complètement. Dans ses murs, un village Vacances Répit Familles verra le jour en 2020.
Une structure où les aidants familiaux pourront s'occuper de leurs proches handicapés ou malades, tout en pouvant compter sur le soutien de professionnels de santé.
Un reportage de Sofian Aissaoui, Anthony Borlot et Patrick Jouanin
Intervenants:
- Karelle Rouff, directrice de l'établissement du Mardor
- Eric Largy, délégué syndical CGT
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