Depuis une semaine, le personnel soignant du bloc opératoire et les brancardiers de l'hôpital de Chalon-sur-Saône sont en grève illimitée. Ils dénoncent leurs conditions de travail, de plus en plus dures, et les mesures d'économies voulues par la direction.
Travailler toujours plus vite au détriment de la qualité des soins. C'est ce que dénonce le personnel soignant du bloc opératoire de l'hôpital William Morey de Chalon-sur-Saône. Cette année, l'activité du service a augmenté de 7%.
"C'est des situations beaucoup plus stressantes, témoigne Rachid Digoy, infirmier au bloc opératoire. Il faut aller toujours plus vite. On a peur de louper des étapes. On a peur de faire mal notre travail. On est soignants, on est là pour faire de la qualité, pas de la quantité."
Ce qui pose problème au personnel hospitalier, c'est la révision du protocole d'accord sur le temps de travail. Il entraîne la suppression de trois jours de RTT et prévoit que le repas ne soit plus considéré comme du temps de travail.
Pour la direction, ces mesures sont indispensables pour combler en partie le déficit de l'établissement qui s'élève à 6 millions d'euros.
"On aura besoin de moins faire appel à du personnel de remplacement, détaille Christine Ungerer, la directrice de l'hôpital. C'est important dans un soucis de bonne gestion des crédits publics et par rapport à la situation financière de l'établissement."
Jeudi 3 janvier 2019, le personnel hospitalier rencontrera le directeur de l'Agence régionale de santé pour faire entendre ses revendications.