Chalon-sur-Saône : usine Verallia à l'arrêt pendant 7 jours en 2018, la justice déboute les salariés

En 2018, les employés de l'usine avaient cessé leur activité pendant 7 jours après le suicide d'un collègue. La direction avait alors suspendu leurs salaires, estimant qu'ils étaient en grève. Ce mercredi 17 novembre, le parquet de Chalon-sur-Saône donne raison à Verallia.

Plus de trois ans après avoir stoppé leur activité pendant 7 jours, les 84 salariés de l’usine Verallia de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ont été déboutés ce mercredi 17 novembre par le tribunal des Prud’hommes. Alors qu’ils définissaient leur arrêt de travail comme un droit de retrait, la justice considère qu’il s’agit plutôt d’une grève.  

Le parquet estime ainsi que "la cessation collective du travail du 23 au 30 octobre 2018 ne peut être assimilée à un exercice légitime du droit de retrait", selon des informations de l’AFP. La retenue de salaire à laquelle avait procédé la direction de l'établissement est alors justifiée. 

Un mouvement suite au suicide d'un salarié

Pour rappel, les salariés du leader mondial de l’emballage en verre avaient interrompu leur activité le 23 octobre 2018 à la suite du suicide de Dominique, un de leurs collègues, qui souffrait de problème de santé et d’un mal-être au travail.  

À l’époque, la CGT dénonçait "la pression des ressources humaines (en vue) de reclasser à l'extérieur du site des salariés qui ne sont plus jugés productifs". Dominique s’était notamment vu être qualifié de "non productif" par une dirigeante de l’entreprise.  

Au lendemain du suicide de leur collège, les salariés avaient donc cessé leur activité, pendant sept jours. Mais considérant que le mouvement s’apparentait à une grève, et non-pas à un droit de retrait, la direction de l’usine avait privé les travailleurs de leurs salaires durant leur arrêt de travail.

Ce mercredi 17 novembre, le tribunal des Prud’hommes de Chalon-sur-Saône donne donc raison aux dirigeants du leader mondial de l’emballage en verre. Les sept jours d’interruption sont à considérer comme une grève. 

Contactée par l’AFP, la CFT n’a pas commenté la décision de justice.  

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