Flambée des prix de l'énergie : il appelle tous les chefs d'entreprise à envoyer leurs factures à Emmanuel Macron

Le patron d'une entreprise de chaudronnerie de Chalon-sur-Saône, qui a vu sa facture d'énergie augmenter de 600%, appelle les chefs d'entreprise de France à se regrouper et à envoyer toutes leurs factures à l'Élysée.

Une augmentation spectaculaire de 600 %. Voici ce qui attend la trésorerie d'Arnaud Lhermite, patron de l'entreprise L'atelier des trois mondes, spécialisée dans la tôlerie et la chaudronnerie. Sa facture annuelle d'électricité est passée de 26 000 euros en 2022... à 151 000 euros estimés pour 2023. Insurmontable.

Il demande à Emmanuel Macron de "payer les factures"

"Je savais que j’allais payer très cher", explique l'artisan basé à Chalon-sur-Saône, "mais honnêtement pas dans ces proportions de 2000 %. Pour nous, ce n’est pas viable. On est vraiment dans l’urgence." Et il sait qu'il n'est pas seul : toutes les entreprises, quelles que soient leurs corps de métier, sont menacées par la flambée exceptionnelle des coûts de l'énergie cet hiver.

Arnaud Lhermite a donc décidé d'alerter le gouvernement. Il vient de lancer un coup de gueule national avec un hashtag : #industriesoushautetension. L'objectif : recueillir un maximum de factures d'entreprises de toute la France, et les envoyer à l'Élysée "en demandant à Emmanuel Macron de nous payer les factures". 

Certaines entreprises contraintes de mettre la clé sous la porte

Lancé mi-janvier, ce coup de gueule numérique est soutenu par plusieurs chefs d'entreprises, notamment Gregori Mercier, patron de MG International Molds, basé en Saône-et-Loire.

"Avant la hausse des prix, l'énergie représentait environ 10 % des dépenses de notre activité. Aujourd’hui, elle s'élève à 23 %."

Gregori Mercier

Les deux dirigeants attendent désormais une réponse urgente et concrète de l'Élysée. Dans la région, d'autres entreprises n'ont pas réussi à tenir jusque-là et ont déjà dû mettre la clé sous la porte. C'est le cas du boulanger de Varennes-lès-Mâcon, en liquidation judiciaire depuis fin décembre, qui racontait dans cet article sa "descente aux enfers" après seulement six mois d'ouverture. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité