La commission spécialisée de l'organisation des soins a donné son feu vert, jeudi 12 mai, pour la mise en place de la coronarographie à l'hôpital de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Une nouvelle encourageante pour un établissement qui tente depuis plusieurs années d'obtenir l'installation de ce service.
Bonne nouvelle pour Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Jeudi 12 mai, la commission spécialisée de l'organisation des soins (CSOS) a rendu un avis favorable à la quasi-unanimité pour l'installation d'un service de coronarographie-angioplastie à l'hôpital William-Morey.
Gilles Platret, maire (LR) de la ville, a salué "une grande avancée pour la santé des habitants du tout le nord Saône-et-Loire". "Je renouvelle ici l’engagement que j’avais pris au nom de la Ville de Chalon-sur-Saône, qui participera aux investissements matériels nécessaires à l’aboutissement de ce projet dans les locaux de notre hôpital", a-t-il écrit dans un post Facebook.
Il ne manque désormais plus que l'autorisation du directeur de l'agence régionale de santé (ARS), Pierre Pribille, pour que la création du service puisse être lancée. Une validation attendue dans les prochains jours.
Plusieurs années de combat
En juillet 2016, l'ARS reconnaît officiellement le besoin de coronarographie au centre hospitalier de Chalon. Mais le dossier déposé quelques mois plus tard est finalement refusé par l'agence, le 31 mai 2017, au prétexte d'un manque de coopération avec les hôpitaux de Dijon et Mâcon. La CSOS, qui avait donné un premier avis favorable, change également d'avis.
Médecins, professionnels de santé, patients et même élus se réunissent alors dans la rue, pour protester contre cette décision. Début juillet, la manifestation monte à Paris, devant les grilles du ministère de la Santé. Sans succès.
Malgré de nombreuses démarches de la part des "pro-coro", le dossier reste au point mort. En 2018, après une nouvelle rencontre avec l'ARS, Arnaud Dellinger, chef du service de cardiologie de l'hôpital, démissionne de son poste de président de la Commission Médicale d'Établissement (CME). Il portait le projet depuis le début.
"J'ai vu une ARS extrêmement fermement bloquée dans sa position", indiquait-il à l'époque au micro de France 3 Bourgogne. "J'en ai conclu que face à cette violence, la position la plus adaptée pour moi maintenant était de me retirer en souplesse. Je trouve que c'est un immense gâchis, le besoin persiste, il faudra bien que l'ARS l'entende un jour."
Ouverture en 2024 ?
Si cette fois-ci l'ARS donne son accord, le centre hospitalier estime effectuer, chaque année, entre 1 500 et 2 000 actes de coronarographie.
"L’installation de l’angioplastie représentera une amélioration très importante de la prise en charge des patients de cardiologie qui habitent le territoire 'Saône-et-Loire Bresse Morvan'", a précisé l'établissement.
Le coût des travaux et de l'installation des équipements devrait avoisiner les 3,6 millions d'euros. Si tout se passe bien, les premiers patients pourraient être accueillis dans le service au premier trimestre 2024.