Le procès de Pascal Jardin se poursuit jusqu'à la fin de la semaine devant les assises de Saône-et-Loire. Au 8e jour de l'audience, l'un de ses avocats nous a détaillé sa stratégie face aux réponses parfois changeantes de son client.
Les assises de Saône-et-Loire jugent jusqu'à la fin de la semaine Pascal Jardin, acccusé du meurtre de Christelle Blétry en 1996. Après huit jours d'audience, nous avons interrogé mercredi ses avocats sur leur stratégie.
Depuis le début du procès, on voit bien que la condamnation en 2004 de Pascal Jardin pèse sur les débats. Est-ce que cet épisode complique la tache de la défense ? Oui, répond Maitre Michel Grebot, l'un des avocats du meutrier présumé.
"Le fait d'avoir été condamné n'en fait plus un délinquant primaire", explique-t-il. "Nous avons effectivement une mise en examen à l'époque et une condamnation pour des faits d'agression sexuelle, avec arme certes, mais pas tentative de meurtre."
"Il faut quand même essayer de ne pas charger la mule. Si vous voulez les faits qui nous conduisent aujourd'hui devant la cour d'assises sont suffisament graves et terribles pour ne pas en rajouter."
Un accusé imprévisible
Seconde question, depuis huit jours, Pascal Jardin s'emmêle parfois dans ses différentes versions. Mais il s'exprime beaucoup par comparaison. Ses deux avocats sont très silencieux. Pourquoi cette ligne de conduite ? Parce que Pascal Jardin apparaît imprévisible aux yeux de ses défenseurs."C'est vrai que l'attitude de Pascal Jardin, qui parle beaucoup, nous conduit quelquefois à demeurer silencieux parce que nous ne sommes par certains si nous l'interrogions des réponses qu'il pourrait faire."
"On nous a déjà martelé face aux jurés qu'il y a des éléments qui sont graves contre notre client. Et nous n'avons pas d'éléments suffisamment forts pour combattre ça. Donc qu'est-ce que je fais ? Je les garde pour ma plaidoirie."
Voilà donc cette ligne de conduite expliquée. Les avocats de Pascal Jardin tireront leurs quelques cartouches à la toute fin de ce procès.