Dans la nuit de mercredi à jeudi 29 septembre, après 6 heures de délibéré, Jacky Martin a été condamné à 30 ans de réclusion aux Assises de Saône-et-Loire. Sa peine a été assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
6 heures de délibéréL'avocate générale, Maître Karine Malara, avait requis mercredi matin, 28 septembre, une peine d'au moins trente ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté de vingt ans.
Jacky Martin, 54 ans, accusé du meurtre d'Anne-Sophie Girollet en 2012 (soit 7 ans après les faits) a toujours clamé son innocence au long du procès.
Traces ADN
L'accusation était portée par la découverte de traces ADN sur les vêtements que portait la victime et sur son véhicule.
Jacky Martin était fiché (empreintes génétiques) pour faits de vols, recels de voiture avec violences.
Passé de l'accusé
L'avocate générale a aussi évoqué le passé de l'accusé : une agression sur une femme en 1989, un vol avec violences en 2000, sa personnalité qu'elle qualifie de "menteur" et "manipulateur", ses nombreux changements de version pour expliquer la présence de son ADN.
La défense de l'accusé avait plaidé l'acquittement
Les 3 avocats de Jacky Martin ont tenté pendant 5 heures de plaidoiries de plaider l'acquittement de leur client.
"Je défends un innoncent" a clamé Maître Nicolle.
Maître Scrève a insisté sur l'ADN : "Ce n'est pas une preuve scientifique, mas un indice qui doit être corroboré par d'autres éléments, et qu'avez-vous d'autre ? Rien ! Pas de démonstration de présence de l'accusé sur la scène du crime, pas de mobile."
Il relate d'autres affaires, où l'ADN s'est montré trompeur, et rappelle aux jurés la possibilité de voter blanc.
Les 3 avocats ont néanmoins annoncé qu'ils allieint interjeter appel de la décision de la Cour d'Assises.
Le reportage de G. Talon et D. Iberrakène avec :
- Thibaut Girollet, le frère de la victime