Aux Assises de Saône-et-Loire, 30 ans de prison ont été requis par l'avocate générale lors du procès de Jacky Martin ce mercredi 28 septembre pour le meurtre d'Anne-Sophie Girollet il y a 11 ans. La défense a plaidé l'acquittement.
Après les plaidoiries des parties civiles ce mardi 27 septembre, c'est au tour de l'avocate générale de présenter ses réquisitions ce mercredi matin. Elle a requis 30 ans de prison, assortis d'une peine de 20 ans de sûreté.
Une peine que Karine Malara a expliqué durant 1h30, selon elle, "Jacky Martin est un prédateur, il est dangereux, il n'y a pas de doute". Elle est revenue ainsi sur les années d'enquête et les 17 tomes du dossier précisant qu'aucune piste n'avait été négligée.
Enfin, elle a lâché quelques piques à la défense, regrettant "un procès décevant". Elle a fustigé "Jacky Martin et son attitude de déni" tout au long du procès. L'avocate générale a estimé que les explications de l'accusé sur la présence de son ADN "ne tenaient pas debout". "Comment expliquer la présence de son ADN dans la voiture mais aussi sur les vêtements d'Anne-Sophie ?", interroge-t-elle.
La défense plaide l'acquittement
Réclamant l'acquittement de son client, l'un des avocats de Jacky Martin, Me Damien Varlet, a pour sa part agité le spectre de "l'erreur judiciaire" dans ce dossier, relevant selon lui d'une "construction qui ne repose que sur l'ADN". Son confrère Philippe Scrève a également plaidé les "limites" des indices génétiques, s'interrogeant sur les "conditions" dans lesquelles ont pu être déposées dans le véhicule de la victime les empreintes génétiques de Jacky Martin, jusqu'ici surtout connu pour des vols de voiture. Me Scrève a aussi pointé du doigt l'absence de mobile de Jacky Martin qui n'avait "aucune raison d'être à Mâcon ce soir-là".
Voir le reportage de Gabriel Talon et Dalila Iberrakene
Le verdict est attendu dans la soirée.