Du mercredi 24 au dimanche 28 juillet 2019, le festival "Chalon dans la rue" confirme les choix de la nouvelle direction. Les spectacles se déplacent dans de nouveaux quartier, la programmation jeune public se renforce et des rubriques remplacent le "in" et le "off".
La 33e édition du festival "Chalon dans la rue" se déroule du mercredi 24 au dimanche 28 juillet 2019. Un festival repoussé d’une semaine par rapport aux années précédentes.
Pour la nouvelle équipe de direction, Pierre Dufoureau et Bruno Alvergnat, ce sera la 2e édition.
En 2019, La programmation et l’organisation confirment ce qu’ils ont mis en place l’an dernier. Ce festival où tous les arts de la rue vont être représentés ( danse, cirque, théâtre...) ouvre ses portes à des expérimentations qui investissent l’espace public ( vidéos, arts plastiques…).
►le thème en 2019 : "l’eau au moulin"
Cette année, le sous-titre de Chalon dans la rue est "l’eau au moulin". Cela ne veut pas dire que tous les spectacles parleront d’eau ou de moulins.
C’est juste, un fil rouge qui sert de coloration à cette nouvelle édition :
♦ "l'eau au moulin " est le fil conducteur choisi par des artistes qui ont travaillé dans le cadre du Centre National des Arts de la Rue et de l’Espace Public (CNAREP). Pendant plusieurs mois, ils ont collecté des histoires d’eau auprès des Chalonnais pour un faire un projet artistique qui ouvrira le festival mercredi 24 juillet. Ce spectacle sera visible chaque soir sur la "place des publics" au square Chabas.
C’est le seul spectacle proposé à l’occasion de la journée d’ouverture du festival.
♦ Cette déclinaison autour de l’eau a également inspiré l’événement qui va ouvrir le festival. Une chaîne humaine de porteurs d’eau qui part du Port-Villiers jusqu’au square Chabas. Des hommes et des femmes vont se transmettre de l’eau puisée dans la Saône, grâce au contenant de leur choix, verre, bassine…
♦ Le hublot est une forme qui va investir la ville. En s’inspirant du sous-titre "l’eau au moulin ", des commerçants ont imaginé des hublots cartonnés à proposer aux Chalonnais pour qu’ils puissent les personnaliser. C'est l'occasion pour chacun de raconter son histoire d’eau. En rapportant son hublot dans un point de collecte, il pourra être exposé cet été dans les vitrines des commerçants partenaires du festival.
►Les spectacles : quoi de neuf en 2019 ?
En 2019, c’est comme en 2018, on ne parle plus de "in" et de "off". Désormais, le classement est thématique, par rubriques" :
♦ Parti pris de création : des formats atypiques et des créations innovantes
C’est le cas d’Ostrea, un spectacle gustatif étonnant de la compagnie 3615 Dakota. C’est aussi dans ce cadre que la compagnie belge Canicule nous emmène pour une drôle de balade en voiture aux côtés de deux marquises avec son spectacle Métagore du 25 au 28 juillet
♦ Créations in situ : des spectacles créés en fonction de lieux précis.
C’est le cas cette année de la compagnie 9.81 et de Flying frenchies avec "Azimut in situ". C'est un spectacle de danse verticale et de musique aérienne où les danseurs et les musiciens sont accrochés à une des façades de l’Espace des arts.
C’est la plus grosse jauge du festival, le grand format de l’édition 2019, même si la nouvelle direction ne veut plus raisonner en ces termes.
Elodie Donaque revisite le trapèze grâce à la vidéo et ses "balades-portraits urbains". Ce film a été fait à partir de ses expériences de trapèze sous les ponts de Chalon.
♦ L’espace des tentatives : une création en mouvement
Trois compagnies ont carte blanche pour construire ensemble, pendant toute la durée du festival, une création évolutive : Stéphane Bonnard, un performeur, Fanny Maugey, pâtissière et plasticienne, Elea Brazz une rappeuse.
♦ Coopération internationale : des festivals étrangers participent à Chalon dans la rue.
Quatre festivals étrangers - belge, hollandais, coréen et suisse - sont co-partenaires de Chalon dans la rue et ont chacun co-programmé un spectacle.
♦ La rubrique "Sélection officielle" est celle qui correspond à l’ex "off " avec 128 compagnies sélectionnées.
Lors de cette édition 2019, outre les nouveaux artistes, c’est l’occasion de retrouver des compagnies familières du public chalonnais. C’est le cas avec la chorégraphe Nathalie Pernette qui revient avec sa nouvelle création, " la figue de l’érosion", ou le dernier spectacle de la compagnie Délice Dada qui va s’arrêter.
►En 2019, la "géographie" du festival change
Même si le centre-ville de Chalon-sur-Saône reste le cœur du festival, de nouveaux lieux s’ouvrent au public dans les quartiers plus éloignés. Cette année le public pourra assister à des spectacles dans le quartier Boucicaut ou Saint-Côme. Le but est de montrer, chaque année, des facettes différentes de la ville.
C’est dans cet état d’esprit que les deux points névralgiques que sont la " Place publique", véritable agora du festival, et le jardin des kids, réservés aux enfants, dorénavant changeront de lieux tous les ans.
En 2019, l'espace jeune public quitte les arbres et la fraîcheur du parc Georges Nouelle et s’implante autour du conservatoire du Grand Chalon, un nouvel espace plus minéral et excentré.
En plus des spectacles qui leur sont destinés, les enfants pourront bénéficier d’un stand maquillage, de coins repos et d’un goûter offert gratuitement.
En 2019, avec 160 compagnies invitées, 1 200 représentations proposées, le festival "Chalon dans la rue" espère faire mieux que les 200 000 spectateurs de 2018.