Le coronavirus ne touche pas que les personnes âgées. Karim Hamiti, père de deux enfants et habitant de Saint-Maurice-de-Satonnay, en Saône-et-Loire, a accepté de témoigner sur le décès de son épouse, 35 ans, emportée à cause du Covid-19 en seulement quelques jours.
En quelques jours, la vie de Karim Hamiti, 36 ans, a été bouleversée. Sa compagne n'avait que 35 ans et était en bonne santé. Aurélie Berthoud a pourtant été emportée par le coronavirus, une semaine seulement après l'avoir contracté.
"On a dû appeler les services d'urgence pour qu'il y ait une prise en charge. Cela a fini au CHU de Dijon avec la pose d'une assistance cardiaque, suivie du décès quelques heures après [...] Il faut que tout le monde sache qu'à 35 ans, on peut décéder de cette maladie", témoigne-t-il.
Il incite à la prudence
Aurélie Berthoud était aide-soignante. Karim Hamiti est lui artisan. Depuis le décès de sa compagne, il veut témoigner avec ses deux enfants de la gravité de la maladie et de ses conséquences pour l'entourage. "Moi aujourd'hui, je ne suis pas bien mais cela ne se voit pas. Il faut que tout le monde comprenne que ça ne brise pas qu'une personne, ça brise tout ce qu'il y a autour, la famille", dit-il.Il faut arrêter de croire que ce n'est qu'une petite grippe.
En mémoire d'Aurélie, ils veulent tous les trois faire passer un message : il faut respecter les gestes barrières et les précautions sanitaires. "Il faudrait que les gens restent chez eux sinon cela va aggraver les choses", témoigne-t-il.
"Personne n'est invincible et on peut y passer quel que soit notre moral, notre santé. Il faut arrêter de croire que ce n'est qu'une petite grippe", conclut Karim Hamiti. "Aurélie était en pleine forme. Comment expliquer qu'une personne à 35 ans elle nous ait quitté comme ça."
Karim Hamiti et ses enfants aussi ont été positifs et malades heureusement sans gravité. Leur témoignage aujourd'hui incite à la plus grande prudence, surtout à l'approche des fêtes de fin d'année.
Les jeunes victimes du Covid-19 : des cas rares
Rares sont les cas des jeunes victimes décédées du Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté depuis le mois d'octobre, seulement 8% des patients admis en réanimation ont moins de 44 ans.
Sur la totalité des décès dans la région, 86% présentaient des causes de comorbidité. Mais tous les médécins s'accordent à dire que le virus peut toucher tout le monde, à n'importe quel âge et quelque soit son état de santé.