Les agriculteurs multiplient les actions un peu partout en France. Etranglés par la chute des prix de leurs productions, ils réclament de nouvelles mesures d’aide. Une table ronde a été organisée à Louhans mercredi 17 février 2016.
Des agriculteurs, des industriels et des représentants de la grande distribution se sont assis autour d’une table pour discuter.
La réunion, organisée à l’initiative de la sous-préfecture de Louhans, s’est déroulée à huis clos. Elle a duré environ deux heures.
"Le problème de communication que nous avons constaté aujourd’hui c’est de voir des directeurs de grandes surfaces souhaiter vendre de la viande française et même de la viande très locale et ne pas trouver la ressource notamment en viande de porc et en viande bovine également", a déclaré Georges Bos, sous-préfet de Louhans, à l'issue de la rencontre.
- Samuel Chanussot, représentant de la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire
- Gilles Raffin, directeur du Carrefour Market de Louhans
- Georges Bos, sous-préfet de Louhans
Que demandent les responsables agricoles ?
"C’est de l’intox", a commenté Francis Letellier, vice-président de la FRSEA (Fédération Régionale des Syndicats d'Exploitants Agricole) Bourgogne-Franche-Comté, qui était l’invité du JT de France 3 Bourgogne.
"Il faut arrêter de faire croire qu’on n’a pas les volumes pour alimenter les circuits courts. Il suffit que les abatteurs et les transformateurs aient la volonté avec la grande distribution de contractualiser. Mais, dans la contractualisation, il ne faut pas oublier la rémunération de l’agriculteur."
Pour le responsable syndical, "il faut obliger la grande distribution et les transformateurs à mettre la main à la poche et renvoyer aux agriculteurs les marges qu’ils se sont accaparés depuis des dizaines d’années".
Interrogé sur la baisse de sept points des cotisations sociales annoncée par le Premier ministre, Francis Letellier a déclaré que les agriculteurs étaient déçus par ce qui est pour eux "une réponse partielle". "Cette annonce est certainement bienvenue sur le court terme. Nous n’avons pas de réponse sur les normes, sur les prix, etc ", a-t-il précisé.
"On n’est pas entendus. Il n’y a pas de cap de fixé", a-t-il dit. "Par contre, on a 400 000 normes qui s’appliquent dans l’agriculture", a-t-il déploré.