Jean-Luc Rouhard est soudeur depuis dix ans au sein de l'entreprise à Saint-Marcel, en Saône-et-Loire. Alors que se déroule jusqu'au 9 février la semaine des métiers du nucléaire, il raconte le quotidien de sa profession, particulièrement recherchée par les recruteurs.
Jour après jour, il s'occupe de l'assemblage des différentes pièces de métal qui composent les futurs équipements nucléaires. Depuis dix ans, Jean-Luc Rouhard est soudeur au sein de l'usine Framatome de Saint-Marcel, en Saône-et-Loire.
Jusqu'au 9 février la semaine des métiers du nucléaire se déroule au sein de l'IUT du Creusot. "Ce sont les métiers liés à la production, soudeur, usineur, chaudronnier ou encore contrôleur non destructif pour lesquels nous allons avoir le plus de besoins", explique Antoine Cardon, responsable communication au sein de Framatome pour la région Bourgogne.
Jean-Luc Rouhard raconte son quotidien chez l'un des principaux employeurs du département. "On travaille essentiellement en équipe, décrit-il. Je travaille en 2x8 [horaires du matin ou de l'après-midi, NDLR.]". Une soudure peut prendre d'une semaine à plusieurs mois pour pouvoir être réalisée. Dans le nucléaire, les ouvrages réalisés sont essentiellement des soudures "de grande dimension".
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Des critères "beaucoup plus stricts" dans le nucléaire
Jean-Luc Rouhard ne travaille pas uniquement au sein de l'atelier : il réalise également des échantillons au sein de l'école de soudure rattachée à Framatome. Chacune des pièces réalisées fait l'objet d'échantillons créés avec les mêmes matériaux que l'original. Ces derniers sont ensuite conservés pour l'ensemble de la durée de vie de l'équipement.
Dans le nucléaire, l'homme précise que les soudages ont des critères "beaucoup plus stricts" en lien avec la sûreté des équipements nucléaires. "Cela pourrait toucher à la sécurité", abonde l'intéressé.
Jean-Luc Rouhard n'a pas toujours réalisé ce métier. "Je travaillais dans la ferronnerie d'art au départ. J'avais envie de pouvoir évoluer professionnellement dans une entreprise, donc j'ai décidé de faire une reconversion", détaille le soudeur. Il se forme alors à la chaudronnerie au sein d'Areva (ancien nom de Framatome, NDLR) pendant neuf mois, puis au soudage durant un an.
"Comme un défi"
Il retient dans son métier les "connaissances métallurgiques" utilisées pour les soudures réalisées. "Il faut utiliser sa dextérité, c'est comme un défi", estime l'intéressé.
Une fonction qui demande selon Jean-Luc Rouhard certaines "conditions physiques", notamment en raison de la chaleur due aux opérations de soudage, mais aussi à l'étroitesse du lieu de production. "Les tâches peuvent également être répétitives", décrit-il. Des primes sont notamment attribuées en lien avec ces conditions de travail.
Pour la suite, le soudeur de 40 ans dit souhaiter continuer à évoluer dans l'entreprise.