Ce lundi 28 novembre, une habitante a découvert deux renards morts, suspendus au panneau d'entrée de Dracy-Saint-Loup (Saône-et-Loire). Les auteurs n'ont pas été retrouvés.
"C'est la preuve que la bêtise humaine n'a pas de limite". Hier, lundi 28 novembre, une habitante de Dracy-Saint-Loup (Saône-et-Loire), est tombée sur deux renards pendus au panneau d'entrée de la commune. Plus de 24 heures après cette découverte macabre, Jean-Claude Lhoste, le maire du village en question, n'en revient toujours pas.
"Je suis démuni, je ne comprends pas la portée et le but de ce geste. Je ne saisis vraiment pas la signification. C'est une habitante qui amenait ses enfants à l'école quand elle a vu ça. Elle a averti la mairie".
Après avoir été prévenue, la commune a envoyé un employé pour enlever les deux dépouilles d'animaux. Puis la gendarmerie a été alertée. "Une enquête de gendarmerie est lancée pour débusquer les auteurs de faits. Ça ne donne pas une bonne image", confie le maire.
La commune n'a pas porté plainte. Pour Jean-Claude Lhoste, les auteurs n'avaient aucune raison de commettre un tel geste. "C'est un village calme, les habitants s'entendent bien. Il n'y a pas de tension particulière. Vraiment, je ne sais pas ce qui s'est passé, c'est vraiment bizarre".
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Le renard, longtemps classé comme "animal nuisible"
Considéré longtemps comme un "animal nuisible", le renard peut être chassé toute l'année. Jean-Claude Lhoste estime que l'acte commis dans son commune n'est pas l'oeuvre d'un chasseur. "Non, j'en suis convaincu", assure le maire.
Chaque année, entre 600 000 et un million de renards sont tués en France selon l'Association pour la protection des animaux sauvages. Depuis 2019, le code de l'environnement les classe dans les espèces "susceptibles d'occasionner des dégâts", notamment en raison des maladies qu'ils propageraient.
Le renard peut notamment transmettre l'échinococcose alvéolaire, un parasite mortel pour l'homme. Mais pour plusieurs ONG de protection animale, la maladie reste particulièrement rare. Elles plaident même pour la défense du renard, considéré comme un remarquable prédateur, notamment face à des rongeurs qui détruisent les récoltes ou véhiculent la maladie de Lyme.