La moitié du personnel et 27 résidents sur 33 ont été testés positifs au Covid-19 à l'Ehpad de Joncy en Saône-et-Loire. Une infirmière est accusée de ne pas prendre au sérieux la maladie. Ses collègues ne confirment pas.
27 résidents testés positifs au coronavirus sur 33. C'est le triste bilan de l'Ehpad Louise-et-Henri-Cleret de Joncy en Saône-et-Loire. La moitié du personnel a également été touchée. Conséquence, depuis une dizaine de jours, la direction a donc décidé de fermer ses portes aux familles des résidents et a annulé tous ses ateliers. "Nous avons fermé l'établissement le 17 novembre. Le meilleur moyen de les protéger c'est de les confiner dans leur chambre. Nous faisons des Skype et des appels téléphoniques pour continuer les liens sociaux", confirme Françoise Joly, la directrice de l'Ehpad.
Une infirmière nierait l'existence de la maladie
La directrice ne comprend pas l'origine de l'entrée du virus dans son établissement et sa diffusion, malgré le respect du protocole sanitaitre."Je n'ai pas d'explications, nous en cherchons, mais nous ne saurons jamais quelle en est la cause. La propagation du virus a été très rapide", continue la directrice.
Un article du Journal de Saône-et-Loire raconte un épisode qui pourrait expliquer l'origine de ses nombreuses contaminations : "plusieurs soignants avaient contacté le Journal de Saône-et-Loire pour «un appel à l’aide». Ils dénonçaient un manque de considération du Covid par une infirmière. Cette dernière, selon eux, estime que «la maladie n’existe pas»", écrit le quotidien.
Une information infondée selon ses collègues. "Nous tombons de haut, nous avons toujours respecté les consignes de l'ARS", contredit Leaticia Baraniak, infirmière à l'Ehpad. "Je pense que ce sont des allégations qui demandent à être vérifiées. L'infirmière va demander un droit de réponse et nous a confirmé qu'elle ne niait pas du tout la dangerosité de cette maladie", affirme de son côté Christian Morelli, maire de Joncy et président de l'Ehpad.L'infirmière va demander un droit de réponse et nous a confirmé qu'elle ne niait pas du tout la dangerosité de cette maladie.
Pour l'instant, si les deux tiers des résidents ont des symptômes, aucun décès n'est à déplorer. Les visites sont interdites jusqu'à nouvel ordre.