La branche fabrication de la Maison de la Literie a été placée en redressement judiciaire le 6 juillet dernier par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône. Une décision qui impacte la soixantaine de salariés qui travaillent pour la société à Saint-Forgeot, en Saône-et-Loire. une majorité d'entre eux se sont mobilisés ce mercredi 19 juillet, certains indiquant ne pas avoir reçu leur salaire du mois de juin.
Ce sont une soixantaine de salariés qui sont désormais plongés dans l'incertitude. La branche fabrication de la Maison de la Literie, filiale du groupe Veldeman, a été placée en redressement judiciaire le 6 juillet par le tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône, a appris l'Agence France-Presse. Le site de production de Saint-Forgeot, en Saône-et-Loire, près d'Autun, est impacté.
Une cinquantaine d'employés se sont mobilisés ce mercredi 19 juillet devant leur entreprise, dès 9 heures. Une trentaine d'entre eux ont indiqué ne pas avoir reçu leur salaire du mois de juin. Des élus se sont joints à la mobilisation, comme Marie-Claude Barnay, la présidente du grand Autunois Morvan, ou Rémy Rebeyrotte, le député de la circonscription. Le directeur du site est venu à leur rencontre.
Une élection doit avoir lieu pour choisir des représentants des salariés pour la suite de la procédure.
Selon le jugement, l'entreprise s'est déclarée "en cessation de paiement" le 5 juillet, faisant état "d'un passif exigible" de 18 millions d'euros.
Le groupe familial avait été cédé en 2022 par son fondateur Pierre Elmalek à son associé belge Marc Veldeman.
Des salaires du mois de juin non perçus
Les salariés concernés restent dans l'incertitude sur leur avenir. "Une trentaine d'entre eux ont signalé ne pas avoir reçu leur salaire du mois de juin", indique ce mardi Michel Vaillot, secrétaire local Force ouvrière. S'il n'y a pas de syndicat présent au sein du site, les employés ont fait appel à lui pour obtenir davantage de réponses.
"Certains d'entre eux sont aujourd'hui à découvert."
Michel VaillotForce ouvrière
La production de l'usine est en tout cas à l'arrêt depuis le début du mois de mai dernier.
Des discussions pour un rachat en cours
Selon nos informations, des discussions sont en cours pour le rachat de la branche par une grande entreprise familiale française.
"J'ai appris le redressement judiciaire seulement ce mardi", indique quant à lui le maire de Saint-Forgeot, Norbert Labille. "On a été surpris d'apprendre cette nouvelle, parce que l'on n'était pas au courant que la filiale avait des difficultés financières. On va attendre de voir ce qu'il se passe désormais."
"L'objectif reste le maintien des emplois"
"Les mandataires vont désormais travailler avec notre direction pour reprendre au plus vite le travail", assure Philippe Bazzali, le directeur opérationnel des sites de Saint-Forgeot et de Confolens, en Charente.
"Notre objectif premier reste la continuité, et de maintenir les emplois. On a des salariés qui ont un savoir-faire, et des clients qui sont prêts à nous suivre."
Philippe Bazzalidirecteur opérationnel du site de Saint-Forgeot
Quand au versement des salaires, il indique que ces derniers devaient être assurés par le régime de garantie des salaires (AGS). Celui-ci a la charge de s'assurer du versement des salaires, notamment dans le cadre d'une procédure de redressement judiciaire. "Il y a eu des soucis dans la transmission des informations, certains l'ont reçu, d'autres non. Cela devrait être réglé dans la semaine."