Suite à la découverte d’anomalies à l'usine Areva au Creusot, les composants de plusieurs réacteurs ont été vérifiés. Deux d’entre eux doivent redémarrer mercredi 22 novembre 2017. Mais, le redémarrage d'autres réacteurs concernés a été repoussé.
Pourquoi a-t-on lancé des vérifications de réacteurs nucléaires ?
C'est en 2014 qu'une anomalie est détectée sur la cuve de l'EPR de Flamanville qui a été forgée en partie au Creusot. L'acier de la cuve présente un défaut de composition.En 2015, un audit est lancé. Il met au jour de nombreuses irrégularités dans des dossiers de fabrication.
L’Autorité de sûreté nucléaire demande alors à EDF de réaliser des vérifications sur des composants fabriqués par l’usine du Creusot.
A partir de juillet 2017, EDF a transmis les bilans de la revue des dossiers de fabrication de douze réacteurs (Chooz B2, Paluel 4, Saint-Laurent-des-Eaux B2, Penly 1, Cruas 3, Dampierre 3, Belleville 2, Tricastin 3, Chinon B3, Nogent 1, Gravelines 2 et Bugey 3).
L’Autorité de sûreté les analyse et doit donner son accord pour une remise en service.
Quel est le calendrier de redémarrage des réacteurs nucléaires ?
Huit réacteurs ont déjà eu "un accord sur le dossier de synthèse", explique une porte-parole d’EDF. Deux d'entre eux ont d'ailleurs déjà redémarré. Il s'agit de Paluel 4 (Seine-Maritime) et Penly 1 (Seine-Maritime).La remise en service des six autres va s'échelonner jusqu'au 30 novembre, selon les données communiquées par EDF au gestionnaire du réseau de transport RTE.
Des "aléas techniques" qui sont survenus durant la phase de redémarrage ont amené EDF à décaler de quelques jours la remise en service de Cruas 3 (Ardèche).
En revanche EDF est toujours dans l'attente du feu vert de l'ASN pour les réacteurs Tricastin 3 (Drôme), Gravelines 2 (Nord), Bugey 3 (Ain) et Belleville 2 (Cher). Il prévoit pour l'instant de les redémarrer d'ici le 10 décembre.
Pour mémoire, rappelons qu'en septembre 2017 l'ASN a demandé à EDF d’étendre le champ de la revue aux composants moulés (et pas seulement forgés) ainsi qu’aux autres composants importants - mais non nucléaires - fabriqués sur les sites du Creusot et aujourd’hui installés sur des réacteurs en fonctionnement.