Des anomalies ont été décelées à l'usine Areva du Creusot. Il faut s’assurer qu’elles n'ont pas de conséquence sur la sûreté des équipements qui été ont fabriqués sur le site. Des contrôles complémentaires doivent être menés à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.
Quand le réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim va-t-il redémarrer ?
Il y a quelques semaines, le groupe nucléaire Areva a annoncé que des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi des processus de fabrication d'équipements au sein de son usine du Creusot, en Saône-et-Loire. Ces anomalies ont été mises au jour dans le cadre d'un audit qualité lancé en 2015 après la découverte d'un défaut dans la composition de l'acier de la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche).
Le réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim a été arrêté le 13 juin 2016. Il ne redémarrera pas tant que toutes les vérifications concernant les exigences de sûreté n'auront pas été menées, a déclaré Pierre Bois, chef de la division de Strasbourg de l'Autorité de Sûreté nucléaire (ASN). Il s’exprimait lors d'une première réunion publique de la Commission locale d'information et de surveillance de la centrale de Fessenheim (Clis) lundi 27 juin 2016.
Combien d'irrégularités ont été identifiées dans les dossiers de fabrication du Creusot ?
Au total, 80 irrégularités de natures très diverses ont été identifiées dans les dossiers de fabrication d'Areva concernant des équipements de douze centrales nucléaires en exploitation. Une seule irrégularité "n'est pas encore complètement caractérisée et concerne un générateur de vapeur du réacteur n°2 de la centrale de Fessenheim", a indiqué Pierre Bois."Nous souhaitons faire des mesures complémentaires, c'est notre vision d'exploitant responsable", a dit le directeur de la centrale, Marc Simon-Jean.
Qu'a fait EDF pour le contrôle de la qualité?
"L'exploitant est un donneur d'ordres, il a la charge du contrôle de la fabrication et de la qualité. Cela fait longtemps que ce générateur de vapeur est installé : qu'a fait EDF pour le contrôle de la qualité?", s'est interrogé Jean-Paul Lacôte, l'un des représentants des associations de défense de l'environnement au sein de la Clis.Des salariés de la centrale, des habitants de Fessenheim et des environs, y compris des communes allemandes voisines, assistaient à cette réunion publique. Il y avait aussi des militants anti-nucléaires qui demandent la fermeture de la doyenne des centrales nucléaires françaises. La rencontre a été ponctuée par des huées et des applaudissements.