L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert de principe (sous réserve de vérifications) au redémarrage de 8 des 12 réacteurs nucléaires français concernés par des anomalies de fabrication survenues notamment à l'usine d'Areva au Creusot, en Saône-et-Loire.
"On considère que le redémarrage des réacteurs concernés par des excès de carbone des générateurs de vapeur peut-être envisagé, moyennant un certain nombre de vérifications, réacteur par réacteur", a indiqué le président de l'ASN Pierre-Franck Chevet lundi 5 décembre 2016. "Des vérifications qui ne devraient pas remettre en cause la conclusion", ajoute Pierre-Franck Chevet.
En juin 2016, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait demandé à EDF de mener des essais complémentaires sur les générateurs de vapeur équipant 18 réacteurs, potentiellement affectés par le même défaut que celui touchant le couvercle et la cuve de l'EPR en construction à Flamanville (Manche).
Six de ces réacteurs avaient été construits à l'usine d'Areva au Creusot (Saône-et-Loire), et une douzaine par le forgeron japonais JCFC. "Les six générateurs de vapeur forgés par le Creusot, après contrôle, ont été considérés comme ne posant pas de problème en termes de sûreté", a rappelé Pierre-Franck Chevet et ces six réacteurs ont déjà redémarré.
Des contrôles chez le forgeron japonais JCFC
"Par contre la question s'est focalisée, notamment depuis la rentrée, sur les 12 fabriqués pour partie par JCFC", ajoute-t-il. Sur ces douze, "quatre réacteurs doivent encore être contrôlés. Leur arrêt est attendu et on ne peut bien évidemment pas encore se prononcer", précise le président de l'ASN.Les générateurs de vapeur sont des échangeurs de chaleur qui transforment l'eau du circuit secondaire du réacteur en vapeur pour alimenter les turbines générant l'électricité.