Des "anomalies" ont été décelées dans le suivi des processus de fabrication d'équipements à l’usine Areva du Creusot, en Saône-et-Loire. Mais, cela ne remettrait pas en cause la sûreté des équipements des réacteurs français, assure EDF.
Un audit qualité mené par Areva a mis en évidence des "anomalies" dans le suivi des processus de fabrication d'équipements au sein de son usine du Creusot.
En parallèle EDF a mené ses propres analyses techniques. "A ce jour, les analyses mécaniques de ces non-conformités identifiées, ne présentent pas d'éléments venant remettre en cause l'intégrité et la sûreté des équipements concernés", a déclaré l'électricien lundi 13 juin 2016.
Dans le détail, "Areva a établi 80 constats qui nécessitent une caractérisation (une analyse complémentaire, NDLR) pour ces équipements du parc en exploitation", explique EDF.
Les analyses sont terminées sur 68 d'entre eux tandis que sur 12, "des compléments de caractérisation sont nécessaires pour renforcer la démonstration". Les sites concernés sont l'unité 1 de la centrale du Blayais (Gironde) et l'unité 2 de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
Ces déclarations sont-elles prématurées ?
Pour mémoire, le 31 mai, Areva avait indiqué dans un point d'étape que l'analyse des deux tiers des constats "ne remet pas en cause l'intégrité mécanique des pièces fabriquées".Mais, le même jour, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a jugé que les affirmations d'Areva étaient prématurées. Les irrégularités relevées concernent environ 400 pièces produites depuis 1965, dont une cinquantaine serait en service sur le parc nucléaire français. Elles consistent en "des incohérences, des modifications ou des omissions dans les dossiers de fabrication portant sur des paramètres de fabrication ou des résultats d'essais", a rappelé l’ASN.