Mardi 19 février, une adolescente de 14 ans a été touchée à la cheville par une balle perdue dans la cité du Tennis au Creusot (Saône-et-Loire). Les habitants du quartier, ses proches, ses voisins, sont toujours sous le choc. Ils dénoncent une insécurité grandissante sur fond de trafic de drogue.
Certains habitants de la cité du Tennis au Creusot ont encore du mal à sortir de chez eux ce mercredi 20 février, malgré le soleil et les vacances. Ils sont toujours sous le choc après la fusillade survenue mardi, dans laquelle une jeune fille de 14 ans a été touchée à la cheville par une belle perdue.
"On se sent complètement démunis, confie Véronique, une habitante du quartier. Il faut qu'on déménage. Je ne vis plus, c'est devenu l'enfer. Le mois dernier, il y avait eu des arrestations suite à un gros trafic de drogue. Là, il y a des jeunes qui ont pris le relais. Donc un jour, ça finira mal."
La fusillade de mardi n'est pas la première dans cette cité du Creusot. La violence liée aux trafics de drogue s'est installée depuis près de deux ans. Et le sentiment d'insécurité grandit.
"Ça tire sur nos enfants maintenant, c'est ça le problème, nous explique un habitant qui préfère rester anonyme. Ça fait des années que ça dure et personne ne fait rien. Que ce soient les élus, la police. On va en arriver à faire justice nous-mêmes, c'est grave."
L'enquête se poursuit
Premier visé par les critiques, le maire du Creusot David Marti se défend. Il explique qu'un travail pour éradiquer le trafic de drogue est mis en place depuis plusieurs mois en collaboration."Il y a des policiers peut-être qui ne sont pas visibles. Ça c'est possible, affirme l'élu socialiste. Je peux vous dire qu'il y a eu des policiers dans ce quartier là depuis plusieurs mois, pas forcément visibles. Ce qui a permis justement l'arrestation de pas mal de personnes."
Ce soir, une demi-compagnie de CRS a été envoyée sur place pour sécuriser le quartier. Une enquête est toujours en cours pour tenter d'interpeller le ou les auteurs de la fusillade.