Au quartier du Tennis au Creusot, la municipalité tente de mettre fin à la vente de stupéfiants. Depuis le début du mois, 13 caméras ont été mises en place.
Depuis le début du mois de novembre, 13 caméras quadrillent le quartier du Tennis au Creusot (Saône-et-Loire). Face à la recrudescence des incivilités, des actes de délinquance et des trafics, la municipalité a voulu reprendre les choses en main.
"La vidéo surveillance nous a été demandée par la police et la justice pour faciliter leur travail après des mois d'enquête. Il fallait leur donner la possibilité de travailler dans de meilleures conditions […] Après, le citoyen ne demande pas forcément des caméras ou tout autre dispositif. Ce qu'il veut, c'est que le phénomène soit éradiqué. Ensuite c'est à nous de trouver les moyens collectivement", indique le maire socialiste de la commune, David Marti.
Le dispositif a nécessité un investissement de 220 000 euros. Les images issues des caméras sont stockées pendant 15 jours avant d'être effacées. Depuis plusieurs mois, le trafic de drogue s'est intensifié dans ce quartier creusotin. Début octobre, un coup de filet permet l'arrestation de plusieurs têtes du réseau criminel. L'installation de caméras a surtout pour objectif de faciliter le futur travail des enquêteurs.
"Un long travail"
"On n'est pas naïfs, c'est un long travail. Donc il faut poursuivre les efforts. Il y a encore eu des arrestations après ce gros coup de filet, il y en aura sans doute encore parce que la pression va être maintenue sur l'ensemble du quartier", ajoute David Marti.Au quartier du Tennis, impossible d'obtenir de témoignages devant notre caméra, parler ouvertement est impossible. Les quelques habitants que nous avons pu rencontrer jugent cependant le dispositif insuffisant.
Selon eux, les trafics continueraient aussi hors du périmètre de ce dispositif de protection vidéo. Seul point positif selon les habitants, les récentes arrestations du mois dernier auraient ramené un peu de tranquillité dans le quartier.