Alors que les fermetures de classe se multiplient par la présence de cas positifs de Covid parmi les élèves, certains établissements décident de ne pas fermer. Difficile alors pour les parents d'élèves de maintenir ou non leurs enfants dans les établissements.
A la suite de la détection de cas positifs dans une section BTS du lycée Léon Blum au Creusot, une parent d'élève a décidé de ne pas envoyer sa fille en classe. Elle préfère appliquer le principe de précaution pour ses proches alors que l'établissement n'a pas pris la décision de fermer la classe.
Incompréhension devant plusieurs cas avérés
Christelle est, comme beaucoup de familles, assez partagée entre respecter les principes de précaution ou maintenir son enfant au collège. Sa fille Camille est rentrée du lycée en lui disant "on a un cas de Covid au lycée[...] les consignes sont d'y aller".Christelle a préféré s'opposer au rectorat et maintenir sa fille à la maison, car elle-même doit subir une opération chirurgicale prochainement, et pour la fragilité de son entourage.
Mais elle demeure perplexe quant à la conduite à tenir face au maintien de classes lors de cas positifs au Covid.
Christelle s'interroge « Pourquoi dans certains établissements, ceux qu'on lit dans les journaux, ferment et pourquoi celui-ci avec 3 cas avérés et 6 cas contacts critiques, malgré tout ça, il ne ferme pas ?[...] C'est difficile de faire la part du pourquoi et du comment."
Une analyse au cas par cas
Selon M. Fabien Ben, directeur académique de l'Education Nationale de Saône-et-Loire, il y a une différenciation du traitement des cas entre les élèves du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) et second degré (collèges et lycées). Selon lui, "à partir de 3 cas dans une même école, on ferme l'école". Cela s'explique par le brassage des élèves plus important dans les écoles maternelles et élémentaires (dans la cour de récréation par ex.)Pour le second degré, "c'est au cas par cas", comme l'explique le directeur académique :
"Sur la base de la liste des élèves qui ont pu être en contact avec ce cas avéré, il y a une analyse de la situation qui peut nous amener dans le premier degré à fermer des classes, c'est le cas dans le département, nous avons 7 classes fermées à ce jour, et dans les collèges et les lycées, [...] il y a une limitation du champ des évictions."
Ce travail est fait conjointement entre les services de l'EN et l'ARS pour une appréciation au cas par cas, la plus millimétrée possible."
3 questions posées à Fabien Ben, directeur des services académiques de Saône-et-Loire, par Valentin Chatelier
Le reportage d'Alexandre Baudrand et Sophie Hémar au Creusot
Intervenants :
- Christelle, Maman d'une étudiante au Lycée Léon Blum
- Camille, étudiante au Lycée Léon Blum