La SNCF a choisi Alstom pour construire le TGV du futur, Le Creusot y participera

La SNCF a présenté ce mercredi 7 septembre un "partenariat d'innovation" avec Alstom pour la conception d'un nouveau modèle de TGV. L’annonce de ce marché crucial est une excellente nouvelle pour le constructeur ferroviaire.

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SNCF Voyages, branche de l'entreprise publique chargée notamment de l'exploitation des TGV, a présenté ce mercredi 7 septembre le "premier partenariat d'innovation destiné à créer une nouvelle génération de TGV".

Cette annonce consacre le choix d'Alstom pour la conception du "TGV du futur".
En mai, le PDG Henri Poupart-Lafarge indiquait que son groupe avait répondu à un appel d'offres lancé par la SNCF.

La candidature d'Alstom avait reçu le soutien financier de l'Etat, via une coentreprise avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). 
La société SpeedInnov a effectivement été lancée en décembre. En mai 2015, l’ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait promis une contribution d'"une centaine de millions d'euros".








Le site du Creusot en charge des bogies

Huit des 12 sites Alstom en France participent à la conception du nouveau train : Belfort pour les motrices, La Rochelle pour les voitures, Villeurbanne pour le système informatique de contrôle commande, d’information voyageurs et les équipements embarqués, Ornans pour les moteurs, Le Creusot pour les bogies, Tarbes pour la traction, Petit Quevilly pour les transformateurs, Saint Ouen pour le design, la signalisation, le soutien logistique et le support services.

Au total, 4000 emplois seront générés par ce projet dans la filière ferroviaire française.



Un projet qui avait été lancé par Arnaud Montebourg

Le projet de "TGV du futur" figurait déjà parmi les plans de la Nouvelle France industrielle présentés en 2013 par son prédécesseur à Bercy, Arnaud Montebourg.

Le concept avait été revu en cours de route. L'idéal du "nec plus ultra" a cédé la place à un objectif de "prix plus bas" dans un contexte de baisse de la rentabilité du TGV, avait expliqué en juin 2014 le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

S'il ne garantit aucune vente future de TGV, ce contrat offre une perspective aux usines françaises d'Alstom, confrontées à une pénurie de commandes qui fait craindre aux syndicats une possible restructuration dans un proche avenir. En mai 2016, la direction avait annoncé que le groupe allait anticiper "de potentielles baisses" de l'activité commerciale sur ses sites français, sans préciser l'impact sur les effectifs.



Le groupe Alstom emploie 9 000 salariés en France, répartis sur douze sites, dont un en Saône-et-Loire. L’usine du Creusot est le centre d’expertise et de référence pour les bogies de trains, locomotives, tramways et métros. Le site de Bourgogne emploie plus de 650 personnes.
Alstom possède aussi deux sites en Franche-Comté, l’un à Ornans dans le Doubs et l’autre à Belfort, dans le Territoire de Belfort.
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