Pourquoi Alstom prépare de "potentielles baisses" d'activité ?

Le groupe industriel, qui possède notamment une usine au Creusot, en Saône-et-Loire, a annoncé un bénéfice net de 3 milliards d'euros. Dans le même temps, il indique qu’il prépare de "potentielles baisses liées à la baisse de l'activité commerciale qu'on voit aujourd'hui".

Comment se porte le groupe Alstom ?

Alstom s’est retiré du secteur de l’énergie (en cédant ses activités à General Electric) pour se recentrer sur les transports.
Le groupe vend des trains à grande vitesse, des métros et des tramways dans le monde entier. Il fournit aussi des solutions d'infrastructure, de signalisation ferroviaire, et de maintenance.

Le site du Creusot, en Saône-et-Loire, qui emploie environ 700 personnes est spécialisé dans la fabrication de bogies (chariots sur lesquels sont fixés les essieux et donc les roues). Son carnet de commandes est bien fourni pour de longs mois.

Au niveau national, le groupe Alstom revendique un bilan désormais "très solide" : sa dette est passée à 203 millions d'euros contre 3,1 milliards il y a un an. Les fonds propres étaient de 3,3 milliards d'euros au 31 mars.
Mais, Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, voit déjà loin. Une croissance organique du chiffre d'affaires de 5% par an et une marge d'exploitation ajustée d'environ 7%, voilà ses objectifs d’ici 2020.

Pour y arriver, le dirigeant du groupe a annoncé mercredi 11 mai 2016 que son groupe allait anticiper "de potentielles baisses" de l'activité commerciale sur ses sites français, sans préciser l'impact sur les effectifs.



Quels sites seront impactés par les futures baisses d’activité ?

"A l'heure où on se parle, il n'y a pas de problème d'activité", affirme-t-il. "Mais nous préparons de potentielles baisses liées à la baisse de l'activité commerciale qu'on voit aujourd'hui."

En France, "on rentre dans une période de basses eaux en terme d'activité", dit-il. "Une adaptation" va notamment "avoir lieu cet été" sur le site de Reichshoffen (Bas-Rhin), qui concernera "un certain nombre d'intérimaires", mais "pas d'adaptation plus lourde que ça".

Concernant les autres sites, Henri Poupart-Lafarge évoque "une adaptation collective". "Je ne me prononce pas sur le long terme", a-t-il ajouté. "On va voir le nombre de contrats qui se seront concrétisés et en fonction (...) nous adapterons (...) l'outil industriel."



Quels sont les marchés potentiels en France ?

Le PDG d’Alstom rappelle que 40% de l'activité des sites français est tournée vers l'export.
Il souligne qu'un "grand nombre d'opportunités" existent en France, "dans les tramways", mais aussi avec le Grand Paris et "le nouveau RER".

Rappelons qu’au début du mois d’avril, dix parlementaires s'étaient inquiétés du maintien de l'emploi sur les sites français du groupe après l'annonce par le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies que le renouvellement des trains Corail se ferait via un appel d'offres et non via l'extension des contrats-cadres conclus avec Alstom. 
"Il y aura un appel d'offres. Nous allons bien évidemment nous positionner", a indiqué Henri Poupart-Lafarge.

Alstom emploie 31 000 personnes, dont 9 000 en France. L’Hexagone est la 1re base industrielle du groupe avec 12 sites localisés dans 10 régions, 30 dépôts SAV, ainsi qu’un centre de maintenance situé à Reims.
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