Des élèves du Creusot, de Saint-Vallier et de Dijon ont eu la chance de pouvoir échanger avec l'astronaute français Thomas Pesquet, actuellement en mission dans la station spatiale internationale.
Des élèves de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire ont pu échanger avec l'astronaute français Thomas Pesquet, actuellement en mission à bord de la station spatiale internationale.
L'entretien a eu lieu prévu à 12h53 précises lundi 16 janvier 2017. Pendant dix minutes, les jeunes ont pu poser leurs questions à celui qui vient d'effectuer ce week-end sa première sortie dans l'espace.
J-2h avant la liaison radio entre le lycée Léon Blum du #creusot et @Thom_astro dans l'#espace ! #iss #thomaspesquet #lecreusot pic.twitter.com/5p0eqjJOuy
— fanny borius (@flatilla) 16 janvier 2017
Des graines de moutarde dans l'espace
Le lycée du Creusot a été sélectionné, avec d'autres établissements en France (dont le lycée Le lycée Charles de Gaulle à Dijon) pour participer à des expérimentations en lien avec la station spatiale internationale. Le projet consiste en une "étude expérimentale de l'impact de l'impesanteur sur le développement morphologique des végétaux chlorophylliens en interaction avec leur génotype".Fin de liaison radio réussie avec @Thom_astro ! + qqs mots de Claudie #Haigneré via Skype. Des futurs astronautes ds la salle ? #espace #iss pic.twitter.com/2QTIxJjlBx
— fanny borius (@flatilla) 16 janvier 2017
C’est ainsi que Thomas Pesquet fera pousser dans l'espace de la moutarde de Dijon, des radis du Creusot et des lentilles. L'expérience, baptisée Ceres, est une manipulation qui a pour but de démontrer l’influence de la gravité sur la croissance des graines.
Le reportage de Fanny Borius, Anthony Borlot et Cécile Frèrebeau
Intervenants :
-Thomas Pesquet, astronaute français à bord de l'ISS
-Thomas, 17 ans, élève de terminale S au lycée Charles de Gaulle à Dijon (Côte-d'Or)
-Eva, 17 ans, élève de première S au lycée Léon Blum au Creusot (Saône-et-Loire)
-Emma, 11 ans, élève de sixième au collège Copernic à Saint-Vallier (Saône-et-Loire)
-Christophe Miguet, professeur de SVT au lycée Léon Blum au Creusot (Saône-et-Loire)
-Maël, 11 ans, élève de CM2 à l’école La Charmille au Creusot (Saône-et-Loire)
Les questions qui seront posées
Les questions ont été sélectionnées parmi celles envoyées par six établissements. Voici celles qui ont été retenues pour être posées pendant le court échange avec l'espace :- On imagine la vie dans l’espace très différente de celle sur Terre. Malgré les liaisons radios, vous sentez-vous coupé de la réalité ?
- Qu’avez-vous ressenti pendant votre sortie extravéhiculaire ? Avez-vous eu peur du vide ?
- Constatez-vous quelques changements corporels ? Par exemple la croissance accélérée des poils, des cheveux ou des ongles, ou à l’inverse une déshydratation de la peau, perte de cheveux, etc…?
- Y aurait-il une différence de ressenti si la station elle-même n’était plus en chute libre mais en réelle apesanteur, éloignée de toute source de gravité ?
- Avez vous déjà réalisé notre expérience CERES sur la croissance des plantules ? sinon quelles hypotheses ou conclusions pouvez vous déjà faire ?
- Serait-il possible d’entretenir des cultures ou développer un jardin dans l’ISS afin de subvenir à une partie des besoins nutritionnels des astronautes ?
- Pensez- vous qu’il soit possible de faire pousser dans l’espace des végétaux dont la plus grande partie est ici enfouie sous terre comme les carottes par exemple ? et des végétaux plus grands comme des arbustes ?
- Que pensez-vous de la participation et l’implication de lycéens à des expériences menées dans l’espace ?
- Pensez-vous que des expériences comme CERES pourraient être réalisées sur Mars et permettre dans les années à venir d’éventuelles cultures sur cette planète pour une future colonisation ?
- Le fait de rester plusieurs mois dans une même station avec cinq coéquipiers ne crée-t-il pas parfois des conflits à cause du stress ?
- Sur Terre, l’homme est un géant de la découverte, de la technologie et du progrès. Mais, au milieu de l’univers, comment se sent-on ?
- Les particules dues aux pluies d’étoiles filantes ont-elles des conséquences (même minimes) sur l’ISS ou peut-être même sur vous, astronautes ?