David Marti brigue un nouveau mandat. "J’ai demandé l’investiture du PS pour les municipales, mais ce n’est pas incompatible de parler avec La République En Marche", déclare le maire socialiste de la ville du Creusot, en Saône-et-Loire.
David Marti va-t-il passer un accord avec La République En Marche ?
David Marti, qui a pris la succession d’André Billardon au Creusot en 2016, se présente aux municipales de mars 2020."Ça a été une réflexion réelle, car je pars du principe qu’on ne peut pas se déclarer candidat comme ça, seul. Il fallait déjà connaître l’avis de ceux qui m’entourent ", a-t-il expliqué à Lilian Melet, dans l’émission Dimanche en politique le 29 septembre 2019.
On se souvient qu’en 2017 Emmanuel Macron avait recueilli 66% des voix au Creusot, lors du second tour de l’élection présidentielle. Alors, David Marti va-t-il signer un accord avec LREM (La République En Marche) pour les municipales ?
"Je souscris au plan du gouvernement en faveur des villes moyennes par exemple", mais "je ne suis pas dans la ligne macroniste en ce qui concerne la politique du gouvernement". Il y a le local et le national et il faut distinguer les deux, dit David Marti.
"Sur le plan local, la réalité au Creusot, c’est que j’ai une majorité très large qui va du PC aux Verts, au PS bien entendu et puis à La République En Marche. Dans une majorité, il y a aussi des gens sans étiquette.
Mais, les sensibilités permettent de travailler ensemble. C’est ce que nous avons fait durant tout ce mandat. Au-delà de nos divergences sur des sujets nationaux, nous avons réussi à travailler ensemble en bonne intelligence, parce que nous avons une vision de notre ville qui va dans le même sens."
Ne craint-il pas la réaction du Parti socialiste ?
"Aucune alliance" ne sera possible entre des candidats socialistes et LREM lors des municipales, avait déclaré cet été Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.Mais, pour sa part, le maire du Creusot estime que demander l’investiture du PS pour les municipales n’est pas incompatible avec le fait de parler avec La République En Marche.
"Les chefs de parti, que ce soit Olivier Faure ou les autres, disent "on ne fait pas d’accord avec les uns ou avec les autres".
Mais, que les chefs de parti fassent leur travail en tant que chefs de parti et qu’ils laissent ceux qui ont travaillé pendant des années ensemble voir avec qui il faut travailler ou pas travailler. En l’occurrence qu’ils laissent les maires sortants faire, voilà le message que j’envoie", répond David Marti.
Comprend-il que les "gilets jaunes" désapprouvent un éventuel accord avec LREM ?
"Je comprends que cela ne fasse pas plaisir à tout le monde. Chacun peut avoir ses idées", dit le maire du Creusot."Le président de la République a eu le courage de vouloir mener des réformes. Mais, il n’a pas perçu qu’il faut qu’elles soient perçues comme étant justes, justement partagées. Ce qui s’est passé avec les "gilets jaunes", c’est que les réformes annoncées n’ont pas été perçues de manière juste et équitable. "
En résumé, à six mois des élections municipales, les discussions sont en cours et "je ne veux rien précipiter", dit le maire du Creusot.
"Il vaut mieux prendre le temps avec ses partenaires. Ce que je souhaite, c’est rassembler un maximum. Si malheureusement, certains décident de faire cavalier seul, j’en prendrai acte, mais je le regretterai car nous avons démontré notre capacité à faire ensemble. Il faut continuer ensemble. "