C'est désormais en vigueur dans sept hôpitaux de Bourgogne. Entre 18 heures et 8 heures du matin, l'accès aux urgences est conditionné au fait d'avoir appelé le centre de régulation du Samu, lequel décide si l'état du patient nécessite de pousser la porte des urgences.
L'Agence Régionale de Santé (ARS) l'a officialisé par un arrêté en date du 9 aoûte 2024. En soirée et la nuit, il n'est plus possible de se rendre aux urgences sans avoir au préalable appelé et obtenu l'accord du centre 15.
Cela concerne sept hôpitaux de la région : Dijon, Nevers, Mâcon, Chalon-sur-Saône, Autun, Montceau-les-Mines, Paray-le-Monial et l'hôtel-dieu du Creusot. Ce filtrage est en vigueur de 18 heures à 8 heures le lendemain matin.
Expérimenté depuis deux ans en Saône-et-Loire
En Bourgogne, le centre hospitalier de Mâcon a été le premier à adopter ce dispositif de régulation nocturne par le Samu en juillet 2022, embrayant sur une campagne de communication nationale lancée cet été-là avec pour slogan « Avant d’aller aux urgences, si mon médecin traitant n’est pas disponible, j’appelle le 15 ». Cet hôpital a été vite rejoint par d'autres établissements comme Chalon, puis Dijon.
"Cela a permis de faire baisser le nombre de passages aux urgences. Cela a ainsi réduit le délai moyen d'attente et redonné du sens au travail pour les équipes, qui veulent prendre en charge les patients qui en ont réellement besoin", explique Cédric Laperteaux, le directeur territorial de l'Agence Régional de Santé (ARS) de Saône-et-Loire.
La parade à des urgences débordées
L'objectif est bien évidemment de sécuriser la prise en charge des urgences les plus graves, donc de réduire voire de supprimer la "bobologie".
Mais c'est aussi une façon de pallier le manque de personnels soignants et notamment de médecins urgentistes.
Cette régulation sera maintenue pour les trois prochains mois. Elle sera sans doute renouvelée jusqu’à la fin de l’année.