60 000 travailleurs de Bourgogne-Franche-Comté vont quotidiennement travailler dans les régions frontalières. On les appelle les navetteurs. À Mâcon, ils font le trajet entre la Bourgogne et la métropole lyonnaise.
60 000 personnes sortent chaque jour de Bourgogne-Franche-Comté chaque jour pour aller travailler, d'après une étude de l'Insee. Ce qui représente près de 8% des actifs. Un chiffre deux fois plus élevé en moyenne que dans les autres régions de France métropolitaine.
Ils sont 5 500 à quitter le mâconnais pour se rendre tous les jours dans la métropole lyonnaise. Sur le quai de la gare de Mâcon, nous rencontrons Didier Soulage qui fait ainsi la navette depuis les années 1990. Pour lui, pas question de quitter son confort bourguignon pour le boulot.
"Au prix du mètre carré, je peux avoir une maison plus grande, explique-t-il. Et puis on n'a pas envie d'habiter à Lyon ou dans ses environs ni même dans le centre." L'abonnement de train entre Mâcon et Lyon lui coûte 120 euros par mois, dont la moitié est prise en charge par son employeur.
Le train est plus confortable que la voiture. Mais bien-sûr, tout n'est pas idéal. Victimes de leur succès, les parkings de gare sont toujours saturés et les trains rapidement bondés. "C'est une ligne très passante donc on a souvent pas de place pour s'asseoir, indique Angélique, qui a réussi à trouver un siège libre. Je pense qu'il faudrait soit rajouter des wagons, soit rajouter des trains."