"Je te crois, courage", "elle fait ça pour le pognon..." : après son témoignage contre Cauet, Julie au centre des commentaires

France 3 Bourgogne a publié mercredi 29 mai le témoignage exclusif de Julie Ollivier. Cette jeune femme originaire de Mâcon a été la première à avoir accusé Sébastien Cauet de viol et d'agression sexuelle. Depuis la publication de l’article, de nombreux commentaires et réactions sur les réseaux sociaux ont été publiés, à l'image du débat sur #MeToo.

Après avoir gardé le secret pendant plus de 10 ans, elle est sorti de son silence en novembre dernier. Julie Ollivier a porté plainte pour viol et agression sexuelle sur mineure contre Sébastien Cauet, l'animateur vedette de NRJ.

Descente aux enfers

6 mois après le dépôt de sa plainte, la jeune femme de 25 ans, originaire de Saône-et-Loire, est éprouvée. Depuis notre dernière rencontre, elle a changé physiquement. "Il y a deux mois, j’ai sombré dans l’alcool, relate-t-elle. Je ne faisais plus rien de ma vie, je n'avais même plus de travail. Je n’avais plus rien”.

Alors que la pression des réseaux sociaux se fait plus forte, une enquête est diligentée par le Parquet de Paris. Julie Ollivier est entendue par la brigade des mineurs le 21 mars dernier. Une audition éprouvante dont elle ressort “lessivée” selon elle, où tout “doit être raconté en détail”

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"Tout est fait pour les écraser"

Depuis son témoignage, à visage découvert cette fois, de nombreux commentaires ont à nouveau fleuri sur les réseaux sociaux. Des réactions souvent très tranchées, souvent antagonistes, à l'image du débat sur #MeToo.

Il y a d'abord les messages de soutien, relayés par exemple sur Instagram par Meetoomedia. “Courage Julie, on est toutes avec toi”, “je te crois”, “soutien total aux victimes”, peut-on lire. Il y a des commentaires également très approfondis, en total soutien aux victimes, comme celui d'Artabane : “elles pensaient pouvoir relever la tête, tout est fait pour les écraser et les enfoncer encore plus. Et elles se retrouvent seules, elles s'enfoncent dans la dépression, perdent leur emploi, leurs amis... Mais quand cela va-t-il changer ????” 

Et des constats plus abrupts : “c'est vraiment dramatique !!! Absolument rien n'a changé en 2024.. me too de rien du tout”. À noter aussi l’apparition des mots clés  #jesuislà #jetecrois dans les commentaires.

"Elle fait ça pour le pognon"

À l’inverse, beaucoup de détracteurs de la jeune femme jugent suspect qu'elle ne parle que 10 ans après. Ou se demandent si Julie Ollivier n'est pas motivée par l'argent : “question pour du pognon... que va-t-elle sortir en premier ? Son livre ou son album de chansons paillardes ?” Certains répondent, en défense : “Il n'y a rien à gagner en dénonçant un bourreau avant de parler, renseignez-vous”.

Les commentaires peuvent se faire aussi très corrosifs, tels que :“Victime est un métier qui t'ouvre la porte des médias”. Mais des internautes ne manquent pas de souligner que ce sont des commentaires haineux.

Justice et présomption d’innocence

D'autres internautes appelent à moins de haine et renvoient au principe de justice : “Et sinon laisser faire la justice ? Au lieu de sortir ces préjugés en commentaires !” 

Sébastien Cauet est en effet présumé innocent jusqu’à preuve du contraire et certains commentaires mentionnent aussi cela, même en prenant la défense de Julie : “Tout mon soutien. Que de haine et de mépris dans les coms. Gratuits. Méchants pour la plupart.#jetecrois #jesuislà et respecte la présomption d’innocence.”

De même, dans un commentaire apportant son soutien à Julie, un internaute s'émeut aussi de l'entourage de l'accusé : “J'imagine aussi que c'est une lourde épreuve pour la famille de Cauet, surtout pour ses enfants.”

Depuis le témoignage de Julie Ollivier, trois autres femmes ont rapporté des faits similaires à l’encontre de l’animateur. Vendredi 24 mai, Sébastien Cauet a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles, et placé sous contrôle judiciaire. Trois des femmes qui l'accusent étaient adolescentes au moment des faits reprochés.