Depuis le début de l'été, la ville de Mâcon a débuté sa campagne de démoustication. Un agent de salubrité de la ville passe dans les jardins familliaux pour pulvériser du produit destiné à détruire les larves de moustiques.
Taïaut ! La chasse a commencé ! L'été est arrivé. Avec lui la chaleur, le soleil, le bronzage et... les moustiques. Ces insectes plutôt désagréables qui piquent et bourdonnent la nuit à nos oreilles, envahissent jardins, parcs et habitations dès que vient le beau temps.
Mais à Mâcon, la ville en a décidé autrement. Depuis le début de l'été, Guy Malfroy, agent de salubrité mais aussi "chasseur de moustiques", s'occupe de la démoustication dans la petite commune de Saône-et-Loire. Depuis bientôt 18 ans, il parcoure les jardins familiaux, armé de son pulvérisateur, et contamine les eaux stagnantes avec une bactérie qui s’attaque aux larves de moustiques.
Prenez garde à l'eau qui dort
"C'est une sorte de prévention, car quand le moustique est adulte, on ne peut plus rien faire. Toutes les eaux qui stagnent plus de cinq jours sont des abris potentiels pour les moustiques ", explique Guy Malfroy. Une prestation gratuite à laquelle même les particuliers ont droit.
Car pour proliférer, le moustique a besoin de deux choses: d'humidité, pour que les œufs pondus puissent se développer, et de chaleur, pour que la larve se transforme en moustique.
Ces vilaines bestioles raffolent donc des zones humides et des eaux stagnantes où elles ont la mauvaise habitude de pondre leurs œufs. D'où la nécessité de vider régulièrement les bidons, dessous de pot de plantes etc.
Dans les jardins familiaux, les travailleurs de la terre veillent au grain. "Dès que je vois un moustique ou de l'eau qui stagne depuis trop longtemps, je vide le bidon, je renouvelle l'eau ou je mets simplement un couvercle", indique Antoine, dit "l'ingénieur", jardinier.
Ennemi n°1: le moustique-tigre
Guy Malfroy s'occupe des moustiques traditionnels mais, depuis quelques années, il doit aussi affronter le moustique-tigre. L'entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication se charge de poser des pièges pour recenser la population de ce moustique particulier et le conseil départemental gère ce recensement.
Il s'est installé dans le sud de Mâcon, dans des zones peu peuplées pour l’instant. trente-et-un pièges ont été installés en Saône-et-Loire pour surveiller le moustique-tigre, vecteur de certaines maladies tropicales comme Zika et chikungunya. Mais il faut qu'il pique une personne porteuse pour véritablement transmettre ces virus. Aucune contamination humaine n'a été recensée.
Un reportage de Romy Ho-A-Chuck, Marie-Lou Robert et Pascal Rondi.
Intervenants :
- Guy Malfroy, agent de salubrité ville de Mâcon
- Jean-Claude Corlier, secrétaire de la société horticulture
- Antoine dit "l'ingénieur", jardinier
- Pascal Very, Direction du développement rural et de l'agriculture Conseil départemental