C’est dans son atelier au cœur de Mâcon, en Saône-et-Loire, que Yannick Hesch, designer, donne vie à ses idées. De son imagination, est née une manique de cuisine… "magique" qui a vu le jour grâce à l’aide d’internautes du monde entier.
Derrière le comptoir de sa boutique, Yannick Hesch inspecte sa dernière création. Finies les veilles maniques en tissu… Celle pensée par l’inventeur de Bourgogne est réalisée en silicone, s’adapte à la forme de la main et est composée de deux aimants. Démonstration.
"Les maniques, on doit toujours les chercher au fond d’un tiroir, souvent pendant les moments critiques, quand la casserole d’eau bouillante déborde par exemple. En l’accrochant bien en vue sur une surface métallique, au moins, on sait tout de suite où elle est !", rigole Yannick Hesch, convaincu du service rendu par son produit.
Yannick Hesh fourmille d’idées. Il a déjà à son actif l'Oriboard, une planche à découper qui se transforme en passoire. Cette fois, il a mis plus d’un an à concevoir et peaufiner sa manique magnétique qui sera vendue à partir de septembre, 7 euros l’unité. "J’adore réinventer les objets du quotidien. On a une telle proximité avec eux, on les utilise tous les jours. Ils nous rendent service, c’est presque intime."
Une invention financée grâce la magie d’Internet
En avril 2019, en deux clics, Yannick Hesh crée une cagnotte sur deux plateformes de financement participatif (Kickstarter et Indiegogo). Rapidement, des pluies de commandes tombent du monde entier : Etats-Unis, Finlande, Japon et même le Groenland.Les 4 000 euros escomptés pour financer sa production sont très vite atteints. "Auparavant, il fallait démarcher les fournisseurs, les entreprises, c’était un vrai parcours du combat. Aujourd’hui, on se connecte sur ces sites, on soumet notre produit, on voit s’il plaît, et si c’est le cas, on le commercialise. C’est un gain de temps et d’argent énorme", explique le designer.
"A l’heure actuelle, les petites entreprises comme la mienne ne peuvent plus se passer d’internet. On existe grâce à la Toile." A ce jour, le designer a déjà récolté 18 400 euros. La campagne de financement prendra fin au mois de septembre.
Un concept pensé à Mâcon… et produit à des milliers de kilomètres
Si Yannick Hesch a pensé et conçu son invention dans son atelier de Saône-et-Loire, la petite manique ne sera pas produite dans la région…. Mais en Chine.Entre 5 000 et 10 000 pièces seront fabriquées dans l’Empire du milieu. Car malgré les frais de transport, produire en Chine resterait 20 fois moins cher que dans l’Hexagone. "Nous sommes une jeune société. Produire ici représente trop d’investissements. C’est dommage, j’espère bien pouvoir le faire dans quelques années", concède le designer.
D’ici là, l’inventeur espère bien avoir créé d’autres objets, pour faciliter le quotidien des Français … et, au-delà, des utilisateurs du monde entier.