Jacky Martin a été condamné en 2016 à 30 ans d'emprisonnement pour le meurtre d’Anne-Sophie Girollet, à Mâcon. Il a fait appel de la décision. Cette fois, l'avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté.
La jeune étudiante en médecine avait disparu dans la nuit du 20 mars 2005, après avoir participé à un gala de danse à Mâcon, en Saône-et-Loire. Son corps et son auto ont été retrouvés quelques jours plus tard dans la Saône.
Il a fallu attendre 7 ans pour que Jacky Martin soit interpellé grâce à des traces d’ADN retrouvées sur le frein à main et la ceinture de sécurité de la voiture d’Anne-Sophie Girollet.
Jacky Martin avait été condamné à 30 ans de prison en première instance. Mais, il a décidé de faire appel et les parents de la jeune fille "sont contraints de réentendre ce qu’elle a déjà subi, toutes les agressions, tous ces coups qui lui ont été portés", déclare Béatrice Saggio, avocate de la famille Girollet. "Donc j’attends une peine de perpétuité pour que cet homme ne puisse jamais recommencer", dit-elle.
22 ans de sûreté, sans aménagement de peine, ont été requis
"L’ADN n’est pas la reine des preuves ou alors c’est une reine des preuves aux pieds d’argile", répond la défense. Trois avocats assurent la défense de Jacky Martin : maîtres Bruno Nicolle, Philippe Scrève et Damien Varlet. Ils insistent notamment sur les conditions de conservation des scellés pendant toutes ces années.
Ce mardi 4 décembre, l'avocat général Jean-Paul Gandolière a requis la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, sans aménagement de peine.
Demain, l’accusé, aujourd’hui âgé de 58 ans, prendra une dernière fois la parole, avant que la cour se retire pour délibérer.
-Béatrice Saggio, avocate de la famille Girollet
-Philippe Scrève, avocat de Jacky Martin