Mort accidentelle du bébé tigre blanc du zoo du Touroparc

C’est la tristesse au zoo du Touroparc à Romanèche-Thorins (Saône-et-Loire). L’équipe vient d’annoncer la mort accidentelle du petit tigre blanc, âgé de seulement deux mois. Le tigreau s’est étouffé pendant son repas et les soigneurs n’ont rien pu faire pour le sauver.

Après sa naissance surprise, le 8 août dernier, le tigreau blanc du  zoo du Touroparc faisait le bonheur du parc animalier et de ses visiteurs. Le jeune félin est malheureusement mort dimanche 10 octobre en fin de journée, il s’est étouffé alors qu’il mangeait et n’a pas pu être ranimé.

Toute l'entreprise est peinée, c'est une tragédie.

Thomas Gervais, directeur du zoo du Touroparc

 

En bonne santé

C’est la stupéfaction et la tristesse au parc animalier de Touroparc en Saône-et-Loire. Le 8 septembre dernier, Tigreau avait passé une visite médicale un mois après sa naissance et était en bonne santé. C’est à cette date que le parc annoncait le sexe masculin de ce petit tigre blanc du Bengale.

Une fausse route

Le tigreau, âgé de deux mois, toujours allaité par Tina, sa mère, commençait juste à manger de la viande. Alors que sa maman prenait son déjeuner, comme à son habitude le bébé tigre a pris un morceau de viande, qui a malheureusement fait une fausse route dans sa gorge. "Il était placé entre les pattes de sa maman pour un nourrissage comme elle le faisait d'habitude. Elle lui apprenait les différents codes pour arriver jusqu'à la phase du sevrage. Il a fait une fausse déglutition", explique le directeur.

Lorsque les soigneurs ont vu qu’il s'étouffait, ils ont tout tenté pour sauver le jeune félin. "Le temps d'intervention a été très rapide puisque nos équipes vétérinaires étaient sur place. Le temps de séparer le petit de sa maman, ils ont essayé de le ranimer une dizaine de minutes, mais en vain", précise Thomas Gervais.

Mais ils n’ont pas pu le sauver, constatant son décès en fin d’après-midi. Lundi matin, le vétérinaire a confirmé la mort accidentelle par étouffement.

 

Une naissance surprise

Né le 8 août dernier aux alentours de 17 heures 30, le tigreau pesait 1 kg 950. Il s’agissait alors d’une naissance surprise puisque les soigneurs du zoo n’étaient pas au courant de la grossesse de Tina. Ils ont  tout simplement découvert le bébé tigre, déjà né, et allongé auprès de la tigresse. Ils constatent alors qu’il est viable et se porte bien.

 

Une femelle n’avait pas eu de portée depuis 2014. "Il n’y avait aucun signe de gestation et son âge ne présageait pas non plus qu’elle puisse mettre bas de nouveau. “La femelle a caché cette future mise bas. L’absence de contraction et de prise de poids n'annonçaient pas cette venue", expliquaient alors les équipes du parc. Le mâle, Randir, mort le 7 juin dernier, avait dû féconder la femelle quelques jours auparavant.

La femelle reste donc seule dans son enclos ce qui attriste les équipes et la marraine du félin. “L’attention est désormais entièrement portée sur Tina. Celle-ci bénéficie d’une surveillance accrue par les soigneurs et l’équipe vétérinaire. La famille Touroparc et la marraine du tigreau, Elisabeth Roblot, Vice-Présidente du Conseil Départemental 71 en charge du tourisme et de l’attractivité du territoire, ont une pensée émue pour tous les visiteurs qui ont vu évoluer le petit ces dernières semaines et qui étaient attachés à ce tigreau”, peut-on lire sur l’instagram du zoo.

Tina a déjà perdu son compagnon Rendir en juin et là son bébé. Nos équipes sont toutes les heures auprès d'elle.

Thomas Gervais, directeur du zoo du Touroparc

Rare mais pas impossible

Si ce genre d’accident reste rare, il peut arriver malgré tout, et ce, dans l’environnement naturel, comme en captivité. Un décès donc d'autant plus cruel que sa naissance fut exceptionnelle, en août dernier. 

C'était un véritable ambassadeur, ce Tigreau.

Thomas Gervais, directeur du zoo du Touroparc

Le tigre blanc du Bengale est une espèce à part entière. Et une véritable curiosité zoologique. Avec son pelage blanc aux rayures noires et ses yeux bleus (fruits d'une anomalie génétique), il ne passe pas inaperçu. Selon le Touroparc, l'animal est en danger : il n'en reste plus qu'une demie-douzaine de spécimens à l'état sauvage dans la nature et 600 en captivité en Europe, descendant tous d’un seul et même couple.

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