Il a peut-être été l'ennemi de votre été : l'aedes albopictus, dit moustique tigre, sévit dans 71 départements français. La région Bourgogne-Franche-Comté est entièrement concernée par la présence du moustique. Les autorités sanitaires ont mis en place une cellule de veille permanente.
Une récente opération de démoustication a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à Mâcon-Chaintré. Deux zones pavillonnaires ont été traitées par l'Entente interdépartementale Rhône-Alpes de démoustication (EID) et sous couvert de l'ARS.
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Cellule de veille
Le moustique tigre est placé sous surveillance renforcée à deux titres :
- d'une part parce qu'il peut colporter des maladies telles que le chikungunya, la dengue ou le virus zika, en fait une cible de surveillance prioritaire pour les autorités sanitaires et leurs partenaires, durant sa période d’activité en métropole, du 1er mai au 30 novembre.
- d'autre part pour éviter son implantation et ralentir sa progression. Les autorités sanitaires recommandent de supprimer les petits réservoirs d’eau stagnante, d’autant plus avant de partir en vacances. Il faut vider (une fois par semaine) coupelles et soucoupes sous les pots de fleurs, gamelles des animaux, replis des bâches, seaux, pieds de parasol, couvrir les récupérateurs d’eau, ranger (à l’abri de la pluie) les jouets, brouettes, seaux, arrosoirs, entretenir les gouttières, rigoles et chenaux, jeter déchets et pneus usagés, créer un équilibre dans les bassins d’agréments : les poissons mangent les larves de moustique.
Pourquoi une démoustication en Saône-et-Loire ?
L'opération a été très localisée, et fait suite à la présence dans cette zone d'une personne porteuse de la dengue mi-août.
La propagation des virus par le moustique tigre s'effectue lorsque l'insecte se contamine en prélevant le virus dans le sang d’une personne malade infectée (suite à un voyage en zone tropicale) lors d’une piqûre puis, à l’occasion d’une autre piqûre, transmet le virus à une nouvelle personne.
Selon l'ARS (Autorité Régionale de Santé) jusqu’à présent, aucun cas autochtone (c’est-à-dire non importé d’une zone d’endémie) n’a été signalé en Bourgogne-Franche-Comté. "Même s'il n'existe pas d'épidémie de ces maladies actuellement en France métropolitaine, la vigilance de chacun est précieuse pour limiter les risques."