Cet été, la pyrale du buis a défrayé la chronique. Des buis ont été décimés par cette chenille dont les papillons se réfugient maintenant dans les vignes. De quoi susciter des inquiétudes chez les viticulteurs à l'époque des vendanges.
En marchant dans les rangées de vignes à Mâcon, en Saône-et-Loire, une flopée de papillons s'envole. Ce sont surtout les terrains situés à proximité des buis qui sont concernés par cette invasion.
Le papillon de la pyrale ne vit qu'une douzaine de jours et il est actuellement en fin de cycle.
Le pic de croissance est passé et les grosses envolées seront terminées avant les vendanges. Mais le papillon n'est pas le prédateur.
Le chenille contre-attaque
« Le papillon est en pleine reproduction et il va pondre de tout petits œufs à la surface des feuilles de buis. De là naîtront de jeunes chenilles qui se nourrissent de la partie superficielle de la feuille », explique Maxime Cartier, chargé de mission environnement à la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.
La pyrale du buis est apparue dans les années 2000 en Alsace et depuis, aucune conséquence néfaste n'a été signalée sur les vignes.
« Le papillon n'est pas dangereux pour l’homme, ni pour les cultures », souligne Maxime Cartier.
Risques d'incendie
Pour l'instant, la vigne n'est pas menacée. Mais les buis ont payé le prix fort et cela risque de continuer suivant les conditions climatiques. Des arbres centenaires ont été décimés, du bois mort qui constitue un risque d’incendies.
La pyrale peut hiverner et le cycle se poursuivre indéfiniment si des mesures ne sont pas prises.
À Fontaines, en Saône-et-Loire, c’est un aspirateur qu’utilise la commune pour lutter contre ce papillon ravageur.
Un reportage de Romy Ho-A-Chuck, Anthony Borlot et Carlos Zappalá.
Intervenants :
- Jérôme Chevalier, président de l'Union des producteurs de vins Mâcon
- Maxime Cartier, chargé de mission environnement à la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles