Un hiver sans chauffage, ni eau chaude ! C’est ce qui attend une partie des occupants d’un immeuble de Charnay-lès-Mâcon en Saône-et-Loire. Un incendie s’était déclaré dans un appartement le mois dernier et tout est à reconstruire.
C'est un hiver difficile qui s'annonce pour les résidents d'un immeuble à Charnay-lès-Mâcon. En effet, depuis l'incendie en octobre de la toiture et du sinistre de l'appartement situé au dernier étage, l'immeuble n'a plus de chauffage ni d'eau chaude.
"J'ai préféré revenir chez moi"
Une habitante, Josiane Bernard, explique son quotidien qui se profile pour les prochains mois : "Nous avons là notre chauffage au gaz qui ne fonctionne pas actuellement et plus d’eau chaude, ce qui explique que notre bouilloire a repris du service. Elle est très utile pour la cuisine et la toilette."
Autre contrainte, l'habitante doit surveiller de possibles dégâts des eaux venant par le toit à chaque intempérie. Malgré le manque de confort et les températures fraîches, elle ne veut pas être logée ailleurs : « J’ai bien de la famille mais pas sur place. J’ai été hébergée chez quelqu'un qui n'est qu'une connaissance mais au bout de trois semaines, j’ai préféré revenir chez moi !»
Incendie en octobre et prise en charge
Début octobre, un incendie s'était déclaré sur le toit d'un immeuble de Charnay-Lès-Mâcon. Les occupants sont tout de suite pris en charge par la municipalité puis par leurs assurances.
Au bout de 3 semaines, une dizaine d'habitants décident de rentrer chez eux. Une erreur selon le syndic de l’immeuble, Philippe Lengagne, gestionnaire de copropriétés à Immo de France : "On a fait une réunion d’information avec tous les copropriétaires il y a une semaine en leur disant, vous n’êtes pas obligés de rester dans vos logements : vous avez des assurances qui prennent dans le cadre de sinistres incendies le fait que ce soit impossible de loger dans des conditions normales (ni chauffage ni eau chaude) : c'est pris en charge, vous pouvez vous loger ailleurs mais si vous restez là, c’est votre choix."
La couverture du toit ne sera pas réalisée avant trois semaines. En cas de fortes intempéries, les occupants prennent des risques.
Même si elle n’a pas la main, la municipalité reste vigilante sur ce dossier. La maire de Charnay, Christine Robin (REN) est attentive : "C’est vrai que les conditions météo que l’on subit depuis 3 semaines maintenant peuvent être de nature à dégrader encore un peu plus l’immeuble et qu’il convient à ce moment-là d’être très attentif à la situation afin de ne pas avoir un suraccident ou un surévènement qui mettrait en difficulté notamment au péril les habitants. »
L’eau et le chauffage devraient être rétablis début 2024. L’appartement détruit serait lui reconstruit en 2025.
► Avec Alexandre Baudrand et Valentin Casanova