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VIDÉO - "Le bénévolat, ça permet de rester dans la vraie vie", portraits de 4 bénévoles engagés

Fanny, bénévole à la Croix-Rouge de Mâcon

Dans le documentaire "Les petites mains, 4 saisons en bénévolat" faites la connaissance de Régine, Joëlle, Fanny et Jean-François, tous bénévoles. Il et elles donnent de leur temps et de leur énergie pour les autres, pour faire évoluer les choses, là où ils vivent, pour défendre une cause qui leur paraît noble et juste.

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En France, on compte 1,3 million d’associations et plus de 16 millions de bénévoles qui participent, de façon régulière ou occasionnelle, à des projets collectifs d’intérêt général.
Qu’est-ce qui les pousse à s’engager ainsi ? Que reçoivent-ils en échange ? Que trouvent-ils dans l’action bénévole qu’ils ne trouvent pas ailleurs ?

Le plus souvent, ce qu’ils font ne se voit pas et leurs actions restent dans l’ombre. Ce sont les petites mains invisibles de notre société contemporaine. Ils participent pourtant à un projet collectif qui donne du sens à leur vie.
Le film "Les Petites Mains, 4 saisons en bénévolat" de Jean-Michel Dury nous propose de partir à la rencontre de quatre personnes engagées dans des actions très différentes.

Le bénévolat, une tradition familiale

En France, comme dans les autres pays, l’origine culturelle de l’engagement, qu’il soit politique, syndical ou associatif, est d’abord liée aux traditions familiales, ce que les sociologues appellent les "sociabilités familiales". C’est d’abord la transmission des valeurs familiales qui constitue le premier moteur à la "pédagogie de l’engagement". ( cf - Dominique Thierry, président d’honneur de France Bénévolat – 2018)

C’est le cas pour Régine, 66 ans, bénévole depuis 1995 au festival Les Vieilles Charrues dans le Finistère. Elle a grandi au sein d’une famille toujours très dévouée à la collectivité. Son père était particulièrement investi dans la vie syndicale locale et elle a été élevée dans ce milieu militant, toujours très bouillonnant.

Pour l’édition 2022 du festival Les Vieilles Charrues, Régine est responsable des bénévoles pour l’espace qui propose de la cuisine végétarienne. Autour d’elle, de nombreuses personnes d’âges et d’horizons les plus divers.

Ce qui est bien aux Charrues, c’est ce brassage, il y a tous les âges et les anciens transmettent aux nouveaux.

Régine, bénévole aux Vieilles Charrues

C’est le secteur "social-caritatif" qui réunit le plus de bénévoles

Fanny a 22 ans et habite en Saône-et-Loire près de Mâcon. Elle fait partie de ces personnes engagées auprès de la Croix-Rouge, la plus grande organisation humanitaire au monde.
Dès qu’elle a un moment de libre, elle se rend à l'antenne de Mâcon où elle intervient en tant que bénévole, depuis maintenant trois ans.

Avec d’autres volontaires, elle collecte des vêtements et de la nourriture pour la distribuer ensuite aux plus démunis. Elle effectue aussi des maraudes dans la ville pour aller au contact des personnes en difficulté.

La maraude, c'est un moment de lien social avec les personnes qui sont dans le besoin, dans la rue… On rencontre tous types de personnes.

Fanny, bénévole à la Croix-Rouge

Fanny et les autres bénévoles font le tour des lieux où ils ont l’habitude de trouver des personnes en grande précarité, que ce soit dans le centre-ville, mais également dans des zones plus reculées où se trouvent des squats.
"Souvent des maraudeurs disent que ça leur a ouvert les yeux car ils ne voyaient pas toute cette misère sur Mâcon, mais dans toutes les villes, c'est ainsi !"

L'objectif principal des maraudes, c’est de tenter d’amener ces personnes qui sont démunies et totalement isolées à rétablir un lien avec la société. Il s’agit de leur proposer, par exemple, de les mettre en contact avec une assistante sociale qui pourra faire avec eux le point de leurs besoins et les aider dans leurs démarches pour obtenir un logement et sortir de la rue.
Une tâche pas toujours aisée car ces bénévoles se heurtent régulièrement à la saturation des centres d’hébergement et au manque d’effectif des services sociaux.

Pouvoir se rendre utile auprès des personnes les plus fragiles, de parler avec elles, de les aider et parfois de sentir qu’elle peut avoir un impact sur le cours de leur vie, même infime, cela donne un sens à sa vie. C’est sans doute pour cela qu’elle poursuit ses études pour devenir assistante sociale.

Le bénévolat au service de l’environnement

Parmi les nombreux domaines dans lesquels s’engagent les personnes, celui de la défense des droits, de causes ou d’intérêt spécifique (défense des consommateurs, environnement…) représentait 19% en 2018, selon l’INSEE.

Joëlle vit à Chamonix depuis 1975. Cette ancienne professeure de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) est engagée dans de nombreuses associations.

On a envie de faire quelque chose pour la société, mais en fait ça nous rapporte plus personnellement !

Joëlle, bénévole pour le CREA

Parmi ses activités bénévoles, elle effectue des missions pour le CREA, le Centre de Recherches sur les Écosystèmes d’Altitude. Cette ONG scientifique réalise des études poussées sur des espèces particulièrement sensibles de la faune et de la flore d’altitude, dans le but de mesurer l’impact du réchauffement climatique sur l’écosystème alpin.

À cause du réchauffement climatique, l’enneigement va se modifier. Certaines espèces telles que le lagopède alpin et le lièvre variable changent de couleur en hiver. " Si l’enneigement change, ces animaux vont-ils être en phase avec la neige ?", se demande Joëlle.

Voilà plus de 15 ans qu'elle œuvre au sein de cette association dans laquelle 450 bénévoles effectuent avec régularité des relevés et des observations en pleine nature, sur une multitude de points répartis sur tous les massifs montagneux du territoire national.

Sa mission consiste également à étudier les arbres à proximité de son domicile.
Semaine après semaine, elle se rend ainsi aux pieds de mélèzes, de bouleaux ou d’épicéas pour suivre leur évolution, les photographier, noter et dater l’apparition de petits événements ou de détails infimes comme l'éclosion des tout jeunes bourgeons au printemps ou l’apparition des premiers changements de couleur des feuilles et leurs premières chutes en automne.

 Ce travail d’observation demande rigueur et méthode. Il s’inscrit dans la démarche scientifique qui a été la sienne durant toute sa vie d’enseignante.
Les informations qu’elle récolte, ajoutées à toutes celles qui sont collectées par d’autres bénévoles, sur de vastes zones géographiques, fournissent aux scientifiques un enseignement indispensable à la compréhension des phénomènes créés par le réchauffement climatique et leur impact sur l’environnement.

Le bénévolat pour inscrire son attachement à un lieu, un territoire

Jean-François, ancien commercial à la retraite, est président de l’association "Patrimoine, Culture et Tourisme Luzycois" à Luzy dans la Nièvre.

Très attaché à cette petite ville d’environ 2 000 habitants qui se revendique "village du futur", il décide de s’y installer au moment de la retraite.
Jean-François s’investit énormément au sein de la commune en tant qu’adjoint – délégué à la culture, au tourisme et patrimoine.

Ce qui me nourrit le plus c’est de mettre en avant notre histoire, le passé, nos traditions, notre patrimoine et de rendre Luzy attractif par ce biais.

Jean-François, président de l'association "Patrimoine, Culture et Tourisme Luzycois"

Selon lui, on ne peut pas faire revivre et continuer à faire vivre un pays s’il n’y a pas de culture.
La mission de son association est donc protéger et développer le patrimoine existant et de mettre en place des manifestations, spectacles et expositions afin de mieux faire connaître son village.

L’engagement bénévole s’appuie toujours sur des motivations, pour ou avec les autres, et aussi sur des motivations pour soi. Être bénévole, c’est se sentir utile et vivant pour retrouver une place parmi les autres. Pour donner du sens à sa vie, à la vie.

"Les petites mains, 4 saisons en bénévolat", un film de Jean-Michel Dury
Production France Télévisions / Faites un vœu en coproduction avec Seppia / Les films du tilleul
Diffusion jeudi 5 octobre à 22h50

⇒ À voir dès maintenant sur france.tv

 

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