Face aux "fermetures qui s'accélèrent", la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a décidé d’organiser un grand rassemblement à Paris.
Pourquoi les fermetures s'accélèrent ?
La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, qui compte 90 comités locaux, est inquiète.
"La situation se dégrade assez largement et les fermetures s'accélèrent", explique Rosine Leverrier, vice-présidente de la coordination.
Cette aggravation est liée à un mode de financement "malsain" (la tarification à l'activité, en vigueur depuis plus de dix ans), estime la coordination. Il faut y ajouter depuis deux ans la réforme de la carte hospitalière, qui est désormais organisée en 135 groupements territoriaux.
Conséquence : des services entiers se retrouvent pris au piège des déficits insolubles et des risques sanitaires brandis par les autorités. C’est le cas par exemple du service de chirurgie de Montceau-les-Mines. L’établissement de Saône-et-Loire se retrouve confronté à une dette de 18 millions d’euros. Une manifestation a été organisée samedi 20 janvier 2018 pour dénoncer la fermeture de la chirurgie et une pétition a été mise en ligne.
Les pouvoirs publics "cautionnent le choix crétin qu'on se met en danger si on ne vit pas dans une métropole", dénonce Hélène Derrien, présidente de la coordination.
Les quelques 90 comités locaux vont donc "essayer de rassembler le plus largement possible" d'ici l'été. L’objectif est de multiplier les "actions locales" jusqu'à l'été, en vue d'un rassemblement à Paris prévu le samedi 23 juin 2018.
Quelle est la situation en Bourgogne ?
En Bourgogne, la tension grandit dans plusieurs établissements : outre l’arrêt de la chirurgie à l'hôpital de Montceau-les-Mines d'ici l'été, les personnels dénoncent aussi les projets de fermeture des services des urgences de Tonnerre et Clamecy la nuit.
A Semur-en-Auxois les personnels protestent contre "les sous-effectifs chroniques, la surcharge de travail et le burn-out qui s’amplifie" dans l’EHPAD de l’établissement.
Rappelons aussi que dans la Nièvre, l’activité de maternité de la clinique du Nohain de Cosne-Cours-sur-Loire est suspendue depuis le 26 décembre 2017 pour ne parler que de ces cas.